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de l'échelle descendan[o, c'est-à-dire relalivemenl au terraii
crétacé, se reproduit également dans l'ordre ascendant,
c'est-à-dire relativement au terrain tertiaire moyen, car
nulle part encore je n'ai pu observer les deux terrains,
caractérisés par des fossiles, reposer distinctement l'un sur
l'autre. Toutefois, tel serait le cas dans la contrée de Davas
(p. 279), en Carie, s'il était prouvé que les calcaires à
couches redressées couronnées par des dépôts miocènes
horizontalement stratiliés, font réellement partie du teri'ain
tertiaire inférieur' ; une supposition de même nature est également
très-vraisemblable à l'égard des lambeaux miocènes
de Nemroun et de Genzin, situés sur le versant méridional
du Boulgar Dagh, ptirce que ces lambeaux sont séparés les
uns des autres par des calcaires, qui, tant par leur composition
que par leurs conditions stratigraphiques, ont la plus
grande analogie avec ceux qui, entre Tarsous et Nemroun,
renferment des Nummulites, en sorte qu'il devient vraisemblable
que les lamlieaux miocènes échelonnés le long des
versants méridionaux des chaînes du Boulgar Dagli et de
l'Ala Dagh, notamment dans les parages de Nemroun, de
Genzin, de Karsanty Oglou et de Farasch, ne sont que les
restes d'une nappe miocène ininterrompue, laquelle recouvrait
jadis la plus grande partie des deux chaînes susmentionnées,
mais qui, à la suite d'énormes dénudations se trouve aujourd'hui
réduite à la zone littorale, limitée à l'ouest et au nord
par le Boulgar Dagh et par les massifs montagneux de
l'Isaurie, massifs sur lesquels les dépôts miocènes s'appuient
en couches horizontales, ainsi que cela se voit entre le Top-
•I. Nous reviendrons sur cette qnoslion en étudiant les dépôts tertiaires
moyens des parages de Davas.
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guedik Dagh et la ville d'Ermenek (p. o/|/i). Enfin, quoique
la région comprise entre llipsala et Kyzbeli (Pont), soit
tellement bouleversée, que les dépôts qui la composent n'ont
])robablcment plus conservé leurs relations de gisement primitives,
cependant ces dépôts appartiennent à trois séries
dislincles, qui dans l'ordre normal doivent être infraposées
les unes aux autres, puisqu'on s'avançant de l'est (llipsala)
à l'ouest (Kyzbeli), on traverse successivement les terrains
crétacés, tertiaire inférieur et tertiaire moyen.
Si, sur un petit nombre de points, les dépôts éocènes de
l'Asie Mineure paraissent être directement infraposés aux
assises miocènes, la majeure partie du terrain tertiaire inférieur
de cette contrée se trouve parfaitement à nu, ou bien
sert de base aux dépôts lacustres, probablement pliocènes;
c'est ainsi qu'entre le Taouchan Dagh et le Karadja Dagh,
de même que dans les parages de Haran (p. 39/i),les
dépôts lacustres laissent percer des calcaires schisteux à
couches redressées, dont ceux de Haran (Bozolc) renferment
des Nummulites. Cela semblerait indiquer que, si la grande
majorité des dépôts tertiaires inférieurs de l'Asie Mineure
se sont trouvés émergés pendant l'époque miocène de
manière à ne pouvoir plus être atteints par les sédiments de
cette dernière, par contre, sur certains points, ces terrains
ont subi un alfaissement considérable avant la période pliocène,
les uns pour conserver leur niveau, les autres pour
éprouver un nouvel exhaussement. C'est ce dernier cas qui
a eu lieu dans la Thrace (p. 168) oii le terrain numinulitique
qui compose le mont Saint-Élie est recouvert par des calcaires
d'eau douce ; or, connue ceux-ci se trouvent à une
altitude de 700 mètres, il est évident que tel n'a pu être le
niveau du sommet du mont Saint-Élie, alors que s'eflec