4 H) T E U U A I N TKRTIAIRE INFÉRIEDIÌ.
C H A P I T R E Vili. 417
Urn
grès rouges, les marnes et les conglomérats se présentent
en couches horizontales.
A peu de distance au nord-esl. de ces pai-ages, les gypses
reparaissent sur la rive droite ; ils y alternent avec des calcaires
bleuâtres souvent cristallins, en formant un rempart
assez considérable qui, d'abord très-rapproché de la l'ivière,
s'en éloigne graduellement et va se perdre dans la large
surface horizontale que présente la vallée du Kizil li'mak
à environ 2 lieues 1/2 au nord-est de Sivas, surface blanchie
par les efflorescences salines et bordée dans le lointain
par des hauteurs allongées de gypse.
A cette distance de Sivas (à 2 lieues 1/2) le Kizil Irmalc
Ji'est plus qu'un ruisseau de steppe, à rives très-basses,
parfaitement guéable partout. A en juger par les fragments
de calcaire lacustre répandus çà et là, il paraîtrait que, dans
ces parages, le fond de la vallée est composé de dépôts
lacustr es masqués par le diluvium, et s'étendant peut-être
jusqu'aux hauteurs de gypse et de grès qui la bordent des
deux côtés (au nord-est-nord et au sud-ouest-sud).
Dans tous les cas, l'existence de ces dépôts, du moins
comme autant d'épaves d'une formation jadis beaucoup
plus étendue, se trouve constatée par des preuves paléontologiques
sur plusieurs points de la vallée, comme, entre
autres, à 1 lieue environ au nord-est du village Govdoun,
ainsi qu'entre Kaïmès et Gegin. Dans les parages de Govdoun,
le dépôt lacustre consiste en une colline calcaire
située près de la rive droite du Kizil Irmak. La roche renfermant
des Paludines est disposée en strates plongeant au
sud-est, sous des angles de 20 à 25 degrés. De semblables
lambeaux lacustres se présentent également sur d'autres
points de la vallée, disséminés au milieu des hauteurs de
gypses et de grès, dont les couches sont presque toujours
beaucoup plus fortement redressées que celles des dépôts
lacustres. Ainsi, tandis que les calcaires d'eau douce des
pai'ages de Kaïmès ont leurs strates à peine inclinées, la
hauteur qui porte Kotchissar (altitude de 1,29G mètres), et
qui s'élève sur la rive gauche du Kizil Irmak, presque visà
vis de Kaïmès, est toute hérissée de couches de gypse,
soit verticales, soit plongeant au sud-ouest, sous des angles
de 70 à 80 degrés. De même, la hauteur que couronne
Kaïmès, situé au sud-ouest du dépôt lacustre précédemment
mentionné, oflVe le plus frappant exemple de perturbations
stratigraphiques, car on y voit les couches de gypse tantôt
disposées en colonnes verticales ou inclinées, tantôt arquées
el plissées comme de la cire. Voici à peu près la manière
dont cette double disposition des couches gypseuses en colonnes
et en voûtes, se présente dans l'une des nombreuses
dénudations qu'offrent les parages de Kaïmès :
Des profils semblables à celui qui frappe les yeux du
géologue tout autour de Kaïmès se reproduisent presque à
chaque pas, à mesure qu'on s'avance de Kaïmès ou de
Kotchissar vers Zara; je n'en mentionnerai ici qu'un seul,
c'est la colline de gypse qui porte le village Yarasan
situé à 2 lieues au nord-est de Kotchissar, et dont les
couches descendent jusque dans la rivière, sous forme
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