352 T l i l i U A rN TERTIAIR1Ì INFÉrilEUIi.
de supérieure (Obéré Kreùle) S et qi.'ii indique comme
lois sar sa carte géologique du Taurus, représentent, ainsi
que je le crois très-probable, le terrain tertiaire inférieur,
tandis que sa Craie inférieure {IMlere Kreide) se ratlacherait
au terrain crétacé proprement dit, il en résulterait que la
vaste contrée silaée à l'est du Boulgar Dagh, entre le fleuve
Saïhoun et la ville de Marasch, de ,nenie que la région liflorale
de la Syrie, ollriraient un curieux tableau d'enchevêtrement
de dépôts crétacés, éocènes et miocènes, se remplaçant
iour à tour, en formant des enclaves et des lambeaux aussi
variés sous le rapport de leur extension que sous celui de
leurs contours \
1. Voyez Ueiscn in GriechenlamJ, Vuler-^Égyplen, nôrdl. Syrien uml
sudosa. Klein Asien, vol. J, partie I[^
2 Pour les régions que je n'ai point visitées, j'ai reproduit (autant que,
cela e(a.t praticable) sur ma carte les indications contenues dans la au-le
de M. Rassegger, en traduisant toutefois sa craie supérieure (Obéré
M e ) parle terrain tertiaire inférieur, et sa craie inférieure (Uniere
A reu/e) par le terrain crétacé. Quant aux localités observées par moi-môme
j ai cru devoir substituer le résultat de mes propres études aux données d,¡
savant autrichien, malgré la discordance tranchée qui se produit entre les
unes et les autres, discordance qui, au reste, s'explique parfaitement d'un
cote, par l'état où se trouvait la science à l'époque où furent eiïectués les
grands et beaux travaux de M. Russegger, et d'un autre côté, par l'avantage
que j'a. eu sur mon prédécesseur, de pouvoir consolider plusieurs de mes
classifications géologiques par des caractères paléontologiques, qui paraissent
ku avoir manqué, ou dont il n'a pas été à même de tirer le parti désirable,
a la suite de la perte de la majorité de ses précieuses collections victimes
de circonstances encore peu connues du public.
Dans la région comprise entre le méridien de Tarsous et celui d'iskenderoun,
M. Russegger signale plusieurs lambeaux isolés du terrain'tertiaire
infeneur [Obéré Kreide), notamment la chaîne de Karatasch (entróles embouchures
du Saïhoun et du Djihan), les parages d'Elamkalé, de Sis et
d Am /arba et enfin le groupe montagneux de l'Akhyr Dagh (au nord de
-Marasch). Malheureusement les indications relatives à tout'es ces localités
CHAPITRE VI.
V I I .
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Afin de nous former une idée moins vague de cette
partie du Boulgar Dagli, que nous venons de traverser
du sud-est-sud au nord-ouest-nord (de Tarsous à
figurent sur la carte géologique de M. Russegger d'une manière provisoire,
parce qu'il ne paraît avoir colorié une grande partie do la région située à
l'est du méridien d'Adana qu'à l'aide dos renseignements recueillis par lui
pendant ses explorations dans la partie méridionale du Boulgar Dagh; aussi
tandis (|ue cette dernière a été l'objet d'observations empreintes de ce cachet
de consciencieuse exactitude qui caractérise la plupart dos travaux exécutes
sur les lieux mêmes par le savant et infatigable métallurgiste autrichien,
les régions situées à l'est de Tarsous, bien que coloriées sur sa carte, se
trouvent décrites dans le texte de son livre d'une manière tellement concise
et souvent vague, que ce qu'il en dit n'ajoute pas beaucoup à ce que contiennent
les quelques pages très-laconiques que M. Ainsv^'orth consacre
à ces régions dans ses Researches in Assyria, Babylonia and Chaldoea.
En combinant les données fournies par la carte géologique de M. Russegger
avec celles consignées dans le texte qui s'y rapporte, mais qui est loin de
servir d'explication à la carte, puisqu'une suit nullement le développement
des terrains indiqué sur cette dernière, voici à peu près la manière dont
quelques-uns des lambeaux isolés du terrain tertiaire inférieur [Obéré
Kreide) se présenteraient dans la contrée comprise entre le méridien de Tarsous
et celui du golfe d'Iskenderoun : au milieu de la vaste plaine alluviale
qui se déploie entre Adana et Missis, s'élève un massif montagneux allongé,
dont la partie méridionale s'appelle Karatasch et se termine par le cap du
même nom. Go massif paraît être composé de calcaire blanc crayeux, alternant
avec des marnes, et dont les couches sontlégèrement inclinées au sud et
au sud-ouest. Les lambeaux éocènes [Obéré Kreide) d'Aïn Zarba et de Sis
consistent en calcaire gris compacte. A Sis, la montagne qni porte la citadelle
est couronnée de dépôts plus récents (miocènes [?]) ; le calcaire gris
(tertiaire inférieur ["?] ) de cette localité se présente en masses déchiquetées
sans traces de stratification quelconque. Enfin les dépôts de terrain tertiaire
inférieur [Obéré Kreide) qui composent une partie de la chaîne de l'Akhyr
Dagh consistent eiimarnes crayeuses et en grès qui reposent sur des rocliers
do talkschisto et de diallage.
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