1)8 TERRAIN CRÉTACÉ, CHAPITRE III. H 9
marne, déjà signalés^ au milieu des dolériles qui domiiicnl
dans la contrée comprise entre Niksar et Falisa, nmis sur
lesquels je dirai ici encore quelques mots, avant de continuer
ma coupe à l'est de Nilcsar.
V i l .
Nous avons vu - que les dolérites forment une masse
presque conlinue depuis Niksar j-usqu'à 3 lieues environ au
nord-est de Sele Yaïlassi, oii les roches éruplives se trouvent
interrompues par des calcaires sableux et des marnes
blanches ou bleuâtres, tous presque horizontalement stratiilés
; j'ai observé dans les premiers des traces confuses ou
oblitérées de très-petits corps à forme de grains d'orge,
rappelant des Milliolites. Les calcaires et marnes disparaissent
immédiatement au nord-est de Ketchi Deressi, mais à
2 lieues 1/2 environ de ce village, et notamment sur le
revers delà hauteur par laquelle on descend dans la vallée
de Serkis, les dépôts calcaires et marneux se manifestent de
nouveau, en conservant leur stratification plus ou moins
horizontale. Ils constituent sur plusieurs points de beaux
rochers qui continuent h conserver à la contrée un caractère
montagneux, quoique, en général, elle soit composée de
masses peu élevées, à contours arrondis ou doucement
vaux se précipitèrent avec une tello avidité, que pendant quelque temps
on eut de la peine à les faire avancer. Je regrette de n'avoir pas songé à me
procurer des graines de cette légumineuse, car peut-être eile aurait enrichi
nos plantes fourragères d'une nouvelle et utile acquisition.
I. Voyez Roches ér'upiiveSj p. "249-234.
-2. Ibid., p. 231.
ondulés, ici se renflant en plateaux, là se creusant en
jolies vallées plus ou moins profondes.
A 4 lieues 4 /2 au nord-est de Ketchi Deressi, les dolérites
reparaissent, sans toutefois exclure complètement les
dépôts calcaires et marneux qui percent sur beaucoup de
points, mais se trouvent tellement enchevêtrés avec les
roches éruptives, qu'on ne pourrait essayer d'indiquer toutes
ces alternances que sur une carte de très-gi'ande échelle.
Ce n'est qu'à 6 lieues environ au nord-est de Ketchi
Deressi, notamment dans les parages de Tchaltimar, que
les dépôts sédimentaires se prononcent franchement, en assignant
aux roches éruptives un rang de plus en plus subordonné.
En effet, dans ces parages, on voit les calcaires
(disposés en bancs plus ou moins puissants et généralement
presque horizontaux) former un rempart considérable qui
borde la rive di'oite de l'Ëlektchi Tchaï, tandis que les hauteurs
qui y correspondent sur la rive opposée, sont occupées
par les dolérites; cependant à une demi-lieue plus au nordest,
les calcaires envahissent également les hauteurs échelonnées
des deux côtés le long du cours d'eau susmentionné,
et forment une masse ininterrompue jusque près des parages
littoraux, dans lesquels est situé le petit bourg de Fatisa
Le golfe de Fatisa est bordé du côté du sud-est par une
série de falaises qui se replient dans la chrection du nordest.
Les hauteurs littorales ont des contours gracieux et
sont revêtues de riches forêts, qui ornent également toute
la parlie de la côte comprise entre Falisa et Unié, et
au milieu desquelles s'élèvent d'épais buissons cVAzalea
•ponlica, de Rhododendron ponlicum, ainsi que de beaux taillis
'I. La contrée comprise entre Ketchi Deressi et Fatisa est revêtue d'une
superbe végétation arboi-escenle, composée parliculièrcment de Carpinus