166 TERRAIN TERTiAIRE INFÉRIEUR.
PecAen iripartilus, Dpsli.
Osirea rarilamella, Mellv., oiilièroniont couvoiip p.n dessus do
jouiips indi\-idus dp Xummidiles variolaria. Sow. et do
Nulliporos.
Piiyllocoenia Vemeuili, ,1. Haiinp '-. portant à sa surface quelques
\al\-ps d'Imitre, ainsi (|ue des lambeaux d'une marne rougeàti
e, dans laquelle ou peut reconnaître la A'ummulUe!;
variolaria.
IleliaslriPa Haimei, d'Arch.
— rappelant II. Beaudouini, J. Haimp.
Astroea rappelant .-I. parisiensis, Miln. et ,). llaime-.
Non loin de la même plage où je trouvai ces fossiles, je
recueillis des troncs d'arbres silicifiés (également à l'état
roulé), décrits par le professeur Unger sous les noms de
Tcltiliciichewites hjjsaniina et Cotistantinkim, proteoides \
Il est vrai que selon l'opinion de mon savant amide Tienne,
ces deux formes végétales sont plus analogues aux flores
miocène ou quaternaire qu'à celle du terrain tertiaire inférieur,
mais comme d'après les considérations précédemment
développées, il n'existe guère dans la proximité du lac
Derkos aucun dépôt miocène qui ait pu fournir ces troncs
d'arbres, il ne leur reste, pour toute provenance, que le terrain
tertiaire inférieur dans l'enceinte duquel ils se trouvent,
ou bien le teri-rain quaternaire qui, en effet, se présente
à peu de distance du lac. Pour le moment, je serai d'autant
plus disposé à rapporter ces troncs d'arbres au terrain
tertiaire inférieur, malgré la rareté des restes végétaux
dans la zone nummulitique, qu'à Saint-Georges, des empreintes
de feuilles de plantes dicotyléclonées ont été éga-
1. PaléoiHologie de l'Asie Mineure, p. 191. pl. xiv, fig. 3.
2. Aslroea burdigalensis dans le Bosphore et Conslanlinople.
3. Paleoiilologie de l'Asie Mineure, p. 3'2á-32.'), pl. xvii. fig. -1. 2, 3. -i.
CHAPITRE PREMIER. 167
lement constatées par moi dans des dépôts de cet a,ge.
l a i^lage sur lariuelle se trouvent disséminés les fossiles
queje viens d'énumérer, laissent percer un calcaire siliceux
et marneux à couches plus ou moins fortement inclinées au
sud-est ou au sud-ouest. Ces conditions stratigraplnciues
fournissent un argument de plus en faveur de l'âge éocetie
de ces roches, puisque malgré la stratification horizontale
que présentent généralement les dépôts tertiaires inférieurs
de celte partie de la Thrace, le massif nummulitique de
Karabouroun situé tout près de la côte septentrionale du lac
constitue également une déviation locale de ce caractere,
ainsi que cela avait déjà été signalé par MM. Hommaire
de Hell et Viquesnel; or, rien de plus propre à indiquer la
coiitemporanéité des deux rives que la parfaite concordance
entre leurs conditions stratigraphiques respectives. Il est
vrai que les collines qui bordent immédiatement cette même
pla-e sont composées de dépôts horizontalement stratifiés,
en sorte qu'ils paraissent être plus récents que ceux qui
percent sur la plage en couches redressées, et pourraient par
conséquent se rapporter soit aux terrains tertiaires moyen
ou supérieur, soit au terrain quaternaire; d'une autre part,
- et c'est l'hypothèse que j'admets provisoirement, - les
roches à couches redressées pourraient être considérées
comme marquant le point jusciu'où s'est étendue l'action
perturbatrice exercée sur les assises nummulitiques du cap
Karabouroun, en sorte que les dépôts du même âge, situés
un peu plus loin, auraient échappé à cette action tout à fait
locale et, par conséquent, auraient conservé la stratification
horizontale qui caractérise le terrain tertiaire inférieur de
Kadin Révi et de Saint-Georges.
Avant de quitter la contrée comprise entre le lac Derkos