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côtes de la Cilicie, notamment dans l'île de Cliypre, dont la
région septentrionale appartiendrait au terrain jurassique,
qui trouverait ainsi sa continuation d'un côté en Syrie et de
l'autre en Egypte '.
Biais si, d'une par t , l'existence du terrain jurassique est
peu vraisemblable dans l'île de Chypre, d'une autre part,
l'exlension qu'on lui avait accordée dans la Syrie diminue
tous les jours à mesure qu'on l'étudié davantage; aussi Lom's
Lartet en a déjà rangé une bonne portion dans le terrain crétacé
% ce qui naturellement n'exclut point le terrain juras-
I. L'opinion de mon célèbre ami de Vienne repose sur une base tellement
fragile, que, jusqu'à plus amples preuves, les géologues ne pourront
guère s'empêcher de maintenii- la manière de voir d'Albert Gaudrj-, qui a
rangé les mêmes dépôts dans le terrain crétacé. En effet, les seuls fossiles
recueillis par le professeur Unger (Voyez Die ìnsci Cypern, p. 23) sont des
polypiers spécifiquement indéterminables et parmi lesquels deux seulement
se rapportent aux genres Favia et Slilina: or, dans l'état acluel de la
science, des conclusions déduites de la présence de deux formes génériques,
surtout lorsque ces formes si vagues appartiennent à la classe des
polypiers, n'ont aucune valeur réelle. Sans doute, la détermination de
A. Gaudry ne s'appuie pas non plus sur des caractères paléontologiques,
mais elle a du moins en sa faveur l'analogie, puisque les terrains crétacés
et tertiaires inférieurs de l'île de Chypre se rattacheraient aux terrains
analogues développés sur les côtes de la Pampliylie et de la Lycie, de même
que le terrain tertiaire moyen de Chypre trouverait son pendant dans celui
de la côte de la Cilicie, tandis qu'en admettant dans cette île le terrain
jurassique, il y figurerait comme un phénomène isolé. Il est vrai que tout
récemment l'Institut géologique de Vienne {Verhmidl. der k. k. (jeol.
Reichsanst. Sitz., 19 Febr. 1867, p. 64) a reçu des baguettes de Cidaris
rjlandifera, Goldf., recueillies dans une petite île située dans le golfe de
Vlakri ; or l'existence d'un fossile jurassique au milieu d'une région entourée
de tous côtés (Marmeritza, littoral de la Lycie, Adalia, etc.) de
dépôts riches ennummulit.es, est tellement énigmatique, qu'il est impossible
d'en rien conclure avant une investigation définitive du fait.
2. Bull. Soc. cjéol. Fr., sér., t. XXH, p. 537.
KÉSUSIl'i. 2.1
siqae complètement de la Syrie, car nous en possédons
quelques fossiles décidément jurassiques appartenant aux
groupes supérieurs de ce terrain
Pour ce qui est de l'Egypte, le terrain jurassique n'y a
été signalé que récemment par Figari-Bey% qui même y a
joint le lias et le trias. ]\lallieureusement l'ouvrage du savant
Italien, riche en tout genre de curieux renseignements sur
cette classique contrée, attend encore sa consécration quant
à la partie géologique; aussi nous ne pourrons considérer
comme définitivement acquises à la science les découvertes
géologiques de Figari-Bey que lorsqu'il aura soumis ses
pièces justificatives au contrôle des juges compétents. Dans
cet état de choses, on ne peut admettre qu'avec beaucoup
de réserve les fossiles jurassiques cilés dans l'ouvrage de
Figari-Bey (vol. I, p. au nombre de 16 espèces, mais
dont il faut éliminer 6 , soit comme faisant double emploi,
soit connne étant crétacés ou tertiaires ; or, parmi les
10 espèces restantes, 8 appartiennent au groupe moyen da
terrain jurassique (coral-rag et oxfordien). Ainsi le peu que
nous connaissons des contrées situées au sud et à l'ouest de
la zone jurassique de l'Asie Mineure, notamment en Syrie,
en Egypte et dans la Turquie d'Europe, semblerait indiquer
que de même qu'en Asie Mineure, dans le midi de la
Russie et dans les provinces caucasiennes, le terrain jurassique
y est particulièrement représenté par le groupe ooli-
4. M. d'Archiac [Uist. des progrès de la géol., t. VU, p. 606) nous
fait connaître les fossiles suivants recueillis par i\!. Gaudry en Syrie : NcUica
alhlela, d'Orb., appartenant à l'étage portiandicn, baguettes de Cidaris
glandifera, Goldf., TerebraUda siibsellaf?) ou seUa(?) clun polypier qui
est peut-être VAslroea sublimbala, llich.
2. Sludii scieiUifici siW Egyllo, etc.