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de platanes et d'arbres fruitiers, tels que figuiers, poiriers,
noyers, etc.
11 est probable que les dépôts calcaires indiqués par
\V. Hamilton entre Fatisa et le Yasoun Bouroun [Jasonium
promontorium) aussi bien qu'entre Fatisa et Unié, se rattachent
aux lambeaux calcaires et marneux que nous venons
de voir entre Ketchi Deressi et Fatisa; aussi me suis-je
décidé à réunir sur ma carte toutes ces localités, en les
plaçant dans le domaine crétacé, y compris certains dépôts
locaux évidemment postérieurs à ce terrain \
oricnlalis, Alnus giulinosa, Quercus pedimeiilala, Castanea vesca, Cralef/
us orienlalis, etc., associés partout à clos fourrés à'Azalea poniica,
!lox aquifolium^ arbousiers, noisetiers, etc.; les conifères y manquent
com|ilétemcnt.
•I. Voici les inclicalions que donne W. Hamilton relativement aux localités
dont il s'agit. Sur le revers occidental du cap Vasoun, dans les iiarages
de llagarkalé, W. Hamilton signale des dépôts do calcaire blanc craj eux,
alternant avec un calcaire friable et plongeant à l'ouest sous un angle do
20 degrés. En allant de Fatisa à Unié. le savant anglais traversa l'Elektclii
Tcliaï. ainsi c[u'iin autre ruisseau, et aperçut alors à sa gauclie des rochers,
composés de calcaires tantôt rougeàtres, tantôt blanchâtres reposant sur le
calcaire blanc, signalé à llagarkalé (Researches in Asia .Vinor, etc., v. I,
p . 271). A peu do dislancc d'Unie se trouve une carrière où ces roches
sont exploitées et qui fait voir le profit suivant (de haut on bas) : 1° terre
végétale; 2° conglomérat, renfermant des fragments anguleux de jaspe;
3° bande de jaspe; 4" conglomérat; 5° bande de jaspe; (i- conglomérat;
7° calcaire blanc. A I heure de marche au sud de l'Unié Sou, dans les
parages do Kalé Kevi, W. Hamilton trouva le même calcaire blanc formant
des rochers considérables (loc. cil , p. 574). A 5 milles anglais au sud-estsud
d'Unie, il observa d'abondantes nodules de minerai de for reposant
sur le calcaire blanc, co qui, comme le pense avec beaucoup de raison
W. Hamilton, indiquerait ([ue cette contrée est réellement l'ancienne
demeure dos Chalybes, si célèbres dans l'antiquité comme forgerons et
mineurs; aussi le minerai dont il s'agit est-il exploité encore aujourd'hui
et son produit envoyé à Constantinople {loc. cil., |i. 277). En se rendant
Après celte digression sur les dépôts probablement
crétacés, disséminés au milieu du domaine doléritique, qui
s'étend entre Niksar et les parages du littoral de la mer
Noire limitrophes de Fatisa, nous pouvons retourner à
Niksar afin de continuer notre coupe à l'est-sud-est de cette
ville, jusqu'à Ko'ili llissar, et Schabbkhané Karahissar, en
remontant le Germilu Tchaï.
V l l i .
.\insi que je l'ai déjà fait observer les dolérites de
Niksar ne s'étendent dans la direction de l'est-sud-est que
sur une ligne d'environ 2 lieues, en sorte que quand on
commence à gi'avir le rempart élevé et fort boisé qui se
dresse entre Niksar et Bäsch Tchiftiik, on voit reparaître
des calcaires très-analogues à ceux que j'ai signalés
(p. 117) entre Feringué et Niksar, auxquels les empreintes
d'fnoceramiis regularis, assignent avec beaucoup
d'Unié à Tcharschamba, "VS'. Hamilton signale (lac. cil., p. 279) immédiatement
à l'ouest d'Unié, le long de la mer, des démidatlons intéressantes :
le calcaire blanc ou gris s'y présente recouvert par des marnes bleues ou
jaunes plongeant au nord-ouest, et alternant avec des bancs de sable qui
augmentent graduellement do puissance, de manière à convertir les dépôts
marneux en masses arénacees. W. Hamilton a observé dans ces sables plusieurs
grandes huîtres que, malheureusement, il ne spécifie point, mais il
ajoute que les sables sont à leur tour recouverts par des dépôts puissants
de dihn ium, consistant en argile jaune et en gravier; dépôts analogues à
ceux (|ui, dans les parages susmentionnés de Kalé Kevi, renferment des
rognons de minerai de fer. Enfin le sa\'ant anglais fait observer qu'à
,3 milles anglais, à l'ouest d'Unié, les dépôts arénacés et marneux sont
fortement bouleverses par l'action des roches éruptivcs.
1. Roches eriipli'Ves, p. 25-5.