378 •nUìRAlN TERTIAIRE INFÉRIEUR.
poses soit de conglomérats ou de sables rouges, contenant
des fragments plus ou moins volumineux de calcaire foncé,
soit des marnes blanchâtres, les uns et les autres à couclies
horizontales ou redressées; à ces conglomérats et marnes
qui constituent des collines arrondies, succèdent (plus à
l'est d'Al.seraï} des grès rougeâtres à couches fortement
disloquées, associés à des gypses le plus souvent fibreux,
quelquefois grenus. Le gypse blanc ou d'un gris sale forme
des masses considérables soit non stratifiées, soit divisées
en couches dont les allures offrent les constrastes les plus
ti'anchés, car elles sont tantôt presque horizontales, tantôt
diversement plissées, tordues ou fortement redressées. Souvent,
les conglomérats, associés aux grès rouges et aux
gypses, i-appellent vivement certains dépôts du Todlliegende
du teri-ain permien de l'Allemagne. Dans tous les cas, les
gypses appartiennent évidemment au même âge que les
sables et conglomérats rouges, puisqu'ils se trouvent sur
plusieurs points intercalés entre ces derniers.
VI.
Les longues chaînes syénitiques du Kodja Dagh et du
Saribouiak Dagh, qui longent à une certaine distance la rive
nord-est du Grand Lac Salé, et sur les versants méridionaux
desquelles s'appuient les grès et les calcaires siliceux susmentionnés
(p. 377), constituent le bord sud-ouest de la
vallée du Kizil Irmalc, dont le bord opposé est représenté
par un groupe montagneux, échelonné presque parallèlement
aux chaînes susmentionnées, et composé en partie
CHAPITRE vn. 379
également de roches syénitiques. Immédiatement au nordest
de cette double muraille, s'allonge, à peu près dans la
même direction (du nord-ouest au sud-est), mi troisième
groupe de remparts, au milieu desquels figure le Tchitchek
Dagh.
C'est au pied de cette dernière chaîne que j'eus le
bonheur de découvrir un dépôt nummulitique situé près du
village Yarimkalé, à 2 lieues environ au nord-est du massif
du Bozouk Dagh, appartenant selon toute apparence aux
terrains de transition ^
La montagne de Yarimkalé forme une masse arrondie,
de teinte blanche, parfaitement nue, dirigée du sud-ouest
au nord-est, et dont les flancs sont hérissés d'énormes blocs
calcaires, que les éboulements ont amoncelés dans toutes
les directions. Cette montagne, qui peut avoir de 300 à
kOO mètres d'altitude au-dessus du niveau assez élevé de
la contrée (en moyenne d'environ 1,200 mètres), est exclusivement
composée de calcaire blanc soit friable, soit compacte,
à cassure saccharoïde, tout pétri de Nummulites
associées cà beaucoup d'autres fossiles plus ou moins propres
au terrain caractérisé par ces Rhizopodes. La roche qui
contient l'ensemble de ces restes organiques est régulièrement
stratifiée en bancs horizontaux, et seulement çà et là
légèrement inclinés (de 5 à 8 degrés) au nord-est.
Voici les fossiles que j'ai recueillis dans cette localité :
Terebellum... belemniloideunh d'Arch.
Cerithium Tchiliaicheffi, d'Arch.
1. Terrains de Iransilion, p. GIS.
2. Voyez Paléontologie de l'Asie Mineure^ p. '112, pl. ii, fig. 2.
3. ¡bid., p. lae, pl. I, fig. 1, 2 et pl. ix, fig. 2, 3.