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]\IM. Dubois de IMonlpéreux, Grewingk, Hommaire de
llell cL LofUis, nous ne voyons que des Nummuliles associées
à d'aulres fossiles, que l'on est accoulnaié à rencontrer
avec ces rhizopodes dans les dépôts empreints du caractère
asialico-méditerranéen, bien que parmi ces fossiles il y ait
beaucoup d'espèces étrangères à l'Asie iMineure. En effet,
dans les parages de Djnlfa, Dubois indique 10 espèces
parmi lesquelles seulement h se retronvent en Asie IMineure:
{Ostrea rariknnella, Cerilhium Lei/meriei, Terebellum coiirolutmn
et Comis /irocc/ii'i) ; par contre, laiYumnmlilcs Romoitdi
signalée par Grewinglv' dans les régions supérieures du
mont Rudbar et dans les parages de Damgan % ainsi que
les Nummuliies spissa, inlermedia et loevigala^ recueillies
par 31. Hommaire de Uell au nord-ouest de Téhéran' sont
(la Aimmiililes spism exceptée) très-répandues en Asie
JMineure; de même les hautes chaînes montagneuses échelonnées
le long de la frontière turco-persane ont fourni à
J\[. Loftus un grand nombre de fossiles nummulitiques
parmi lesquels figurent : lYurnimilite.s hiarilzensis, perforata
et exponens, Alveolina ovoidea, Operculina granulosa,
Orbiloides dispansaj Conoclijpeus Flemingi, Spatangus ohliqiiatus
et une Nérinée voisine de la Serinea Schmiddiana,
toutes espèces plus ou moins communes en Asie Mineure à
la seule exception des deux dernières et de VOperculina
granulosa.
Enfin, quant à la disposition, la nature minéralogique et
le gisement des dépôts nummulitiques de la Perse, les
points de ressemblance sont également très-nombreux avec
I. Die geogn. ime! orogr. Verh. des nòrdl. Persiensj p. 89.
'2. Ibid., p. 114.
3. D'Archiac, //¿si. des progr. de la geologie, L. Ili, p. 194.
lilìSUMK. 4tì3
l'Asie Mineure. Ainsi les gi'ès à iXìimnmliles /ìainondi du
mont Kudbar* paraissent reposer immédiatement sur les
terrains paléozoïques, comme c'est presque partout le cas en
Asie j\[ineure.
De même, les puissants dépôts de grès rouge et de
gypse qui, d'après BI. Eoftus, se trouvent dans la Pei'se
méridionale intercalés entre les calcaires à Nummulites et
les nappes quaternaires, répondent selon toute apparence
aux dépôts arénacés et gypseux si largement développés
en Asie IMineure et que j'ai provisoirement rangés dans
l'étage supérieur du terrain nummulitique, place que
JM. d'Archiac est également disposé à assigner aux dépôts
de la Perse, qu'il croit être les équivalents du llysch des
Alpes ou du macigno des Apennins'. Cependant, tout e)i
considérant comme contemporains les grès rouges et les
gypses de la Perse et de l'Asie IMineure, il y aurait celle
dilTérenee entre les deux pays que, dans le dernier, les grès et
les gypses ne se présentent presque nulle part superposés
aux assises à Nummulites, et formentplutôt des masses indépendantes
dénuées de tout reste organique, tandis qu'en
Perse les dépôts dont il s'agit recouvrent le terrain à Nummulites
en stratification concordante et renferment des
coquilles, à la vérité non encore déterminées, mais ayant
éminemment le faciès des fossiles tertiaires inférieurs.
Dans te Kourdistan, dans la Mésopotamie et dans la
Syrie, l'existence et même le développement assez considérable
du terrain nummulitique, sont parfaitement constatés
par plusieurs observateurs, tels que Russegger, M. R. Ilamil-
1. Grewingk, loc. eli.
2. Ilisl. des progr. de la géologie^ t. Vil, p. 608.
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