406 t e r r a i n TERTIAIRlì INFÉRIliUR.
sitions entre une stratification fortement redressée et une
stratification presque horizontale; cependant le plongeraent
au nord-ouest paraît être dominant dans ces parages. Souvent
la désagrégation des roches calcareo-siliceuses imprime
aux montagnes une teinte d'une IMancheur éblouissante;
c'est ainsi, entre autres, que, dans la proximité de Kiziidja,
se présentent les hauleui's qui bordent au nord la plaine
arrosée par un affluent du Khanzir Tchaï. Pendant l'été, la
réverbération causée par toutes ces surfaces blanches donne
à la température une chaleur suffoquante; aussi lorsque, le
1 8 juillet (18/18), je traversais cette plaine aride et parfaitement
déboisée, comme l'est en général toute la contrée limitrophe^
à midi, le thermomètre exposé au soleil monta à
50 degrés centigrades, malgré l'élévation considérable de la
plaine, dont l'altitude est de 1,300 mètres.
A l'est de Kizildja, village situé au pied d'une hauteur
de calcaire noir siliceux cà faciès presque basaltoïde, la
plaine est bordée par un massif arrondi, dirigé en moyenne
du nord au sud, et composé de calcaire également noir,
passant tantôt à un calcaire schisteux ou à une marne
feuilletée, tantôt à un grès foncé jaunâtre, compacte ou
triable; les couches presque toujours verticalement redressées
sont disposées avec une admirable symétrie.
Le massif montagneux qui limite à l'est la plaine de
Kizildja, constitue le bord occidental d'une longue et étroite
vallée, dirigée du nord-ouest au sud-est et arrosée par un
petit cours d'eau assez rapide, nonnné Yanak Sou, qui
n'atteint le Khanzir Tchaï dans lequel il débouche, qu'après
avoir décrit une foule de détours. Cette vallée qui
forme une espèce de défilé désigné par le nom de Karabogaz,
est flanquée des deux côtés par des rangées de
C I I A P I T R I Î VIH. 407
montagnes mamelonnées, çà et là à contours variés, toutes
composées de couches redressées des mêmes roches calcaires
et marneuses précédemment indiquées, rappelant
quelquefois celles qui constituent le Pacha Uagh et le Kouré
Dagh (p. 371, 37/1.), mais avec un plongement dominant
au nord, plus rarement au sud.
Les hauteurs qui bordent du côté de l'est la vallée de
Yanak Sou, ornée de quelques buissons clair-semés, se rattachent
à un plateau élevé et nu, également composé de
grès et calcaires marneux. Le revers oriental de ce plateau
se rétrécit en une gorge resserrée par des rochers de grès,
laquelle débouche dans la belle et vaste plaine connue sous
le nom de Tonouz Ova; elle est limitée au sud par une
rangée de hauteurs de grès et de calcaire marneux, au pied
desquelles se trouve le village ïonouz.
La surface de la plaine est d'une parfaite horizontalité;
revêtue d'un gazon ras mais assez toutîu, elle consiste en
dépôts puissants de terre glaise, souvent traversée de
larges fissures ou crevasses, et rappelant vivement l'aspect
du fond d'un lac que l'eau vient de quitter ; on n'y voit pas
le moindre galet ou fragment de roche quelconque; sur
plusieurs points, cette surface est marécageuse et le sol argileux
se trouve çà et là blanchi par des efflorescences salines.
La plaine dont l'altitude (prise à 2 Idlomètres environ
au nord-est du village Tonouz) est de 1,200 mètres, va
constamment en se rétrécissant du sud-ouest au nord-est, et
finit par former dans cette dernière direction une vallée
très-étroite, arrosée par un ruisseau, et limitée à l'est par
un plateau composé de grès friable, jaunâtre, dont le facies
et la stratification horizontale semblent indiquer un dépôt
local comparativement récent, et dans tous les cas post