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 sitions  entre  une  stratification  fortement  redressée  et  une  
 stratification  presque  horizontale;  cependant  le  plongeraent  
 au  nord-ouest  paraît  être  dominant  dans  ces  parages.  Souvent  
 la  désagrégation  des  roches  calcareo-siliceuses  imprime  
 aux  montagnes  une  teinte  d'une  IMancheur  éblouissante;  
 c'est  ainsi,  entre  autres,  que,  dans  la  proximité  de  Kiziidja,  
 se  présentent  les  hauleui's  qui  bordent  au  nord  la  plaine  
 arrosée  par  un  affluent  du  Khanzir  Tchaï.  Pendant  l'été,  la  
 réverbération  causée  par  toutes  ces  surfaces  blanches  donne  
 à  la  température  une  chaleur  suffoquante;  aussi  lorsque,  le  
 1 8  juillet  (18/18),  je  traversais  cette  plaine  aride  et  parfaitement  
 déboisée,  comme  l'est  en  général  toute  la  contrée  limitrophe^ 
   à  midi,  le  thermomètre  exposé  au  soleil  monta  à  
 50  degrés  centigrades,  malgré  l'élévation  considérable  de  la  
 plaine,  dont  l'altitude  est  de  1,300  mètres.  
 A  l'est  de  Kizildja,  village  situé  au  pied  d'une  hauteur  
 de  calcaire  noir  siliceux  cà  faciès  presque  basaltoïde,  la  
 plaine  est  bordée  par  un  massif  arrondi,  dirigé  en  moyenne  
 du  nord  au  sud,  et  composé  de  calcaire  également  noir,  
 passant  tantôt  à  un  calcaire  schisteux  ou  à  une  marne  
 feuilletée,  tantôt  à  un  grès  foncé  jaunâtre,  compacte  ou  
 triable;  les  couches  presque  toujours  verticalement  redressées  
 sont  disposées  avec  une  admirable  symétrie.  
 Le  massif  montagneux  qui  limite  à  l'est  la  plaine  de  
 Kizildja,  constitue  le  bord  occidental  d'une  longue  et  étroite  
 vallée,  dirigée  du  nord-ouest  au  sud-est  et  arrosée  par  un  
 petit  cours  d'eau  assez  rapide,  nonnné  Yanak  Sou,  qui  
 n'atteint  le  Khanzir  Tchaï  dans  lequel  il  débouche,  qu'après  
 avoir  décrit  une  foule  de  détours.  Cette  vallée  qui  
 forme  une  espèce  de  défilé  désigné  par  le  nom  de  Karabogaz, 
   est  flanquée  des  deux  côtés  par  des  rangées  de  
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 montagnes  mamelonnées,  çà  et  là  à  contours  variés,  toutes  
 composées  de  couches  redressées  des  mêmes  roches  calcaires  
 et  marneuses  précédemment  indiquées,  rappelant  
 quelquefois  celles  qui  constituent  le  Pacha  Uagh  et  le  Kouré  
 Dagh  (p.  371,  37/1.),  mais  avec  un  plongement  dominant  
 au  nord,  plus  rarement  au  sud.  
 Les  hauteurs  qui  bordent  du  côté  de  l'est  la  vallée  de  
 Yanak  Sou,  ornée  de  quelques  buissons  clair-semés,  se  rattachent  
 à  un  plateau  élevé  et  nu,  également  composé  de  
 grès  et  calcaires  marneux.  Le  revers  oriental  de  ce  plateau  
 se  rétrécit  en  une  gorge  resserrée  par  des  rochers  de  grès,  
 laquelle  débouche  dans  la  belle  et  vaste  plaine  connue  sous  
 le  nom  de  Tonouz  Ova;  elle  est  limitée  au  sud  par  une  
 rangée  de  hauteurs  de  grès  et  de  calcaire  marneux,  au  pied  
 desquelles  se  trouve  le  village  ïonouz.  
 La  surface  de  la  plaine  est  d'une  parfaite  horizontalité;  
 revêtue  d'un  gazon  ras  mais  assez  toutîu,  elle  consiste  en  
 dépôts  puissants  de  terre  glaise,  souvent  traversée  de  
 larges  fissures  ou  crevasses,  et  rappelant  vivement  l'aspect  
 du  fond  d'un  lac  que  l'eau  vient  de  quitter  ;  on  n'y  voit  pas  
 le  moindre  galet  ou  fragment  de  roche  quelconque;  sur  
 plusieurs  points,  cette  surface  est  marécageuse  et  le  sol  argileux  
 se  trouve  çà  et  là  blanchi  par  des  efflorescences  salines.  
 La  plaine  dont  l'altitude  (prise  à  2  Idlomètres  environ  
 au  nord-est  du  village  Tonouz)  est  de  1,200  mètres,  va  
 constamment  en  se  rétrécissant  du  sud-ouest  au  nord-est,  et  
 finit  par  former  dans  cette  dernière  direction  une  vallée  
 très-étroite,  arrosée  par  un  ruisseau,  et  limitée  à  l'est  par  
 un  plateau  composé  de  grès  friable,  jaunâtre,  dont  le  facies  
 et  la  stratification  horizontale  semblent  indiquer  un  dépôt  
 local  comparativement  récent,  et  dans  tous  les  cas  post