26 TE R R A I N JURASSIQUE.
thique moyen, tandis que la grande majorité des autres
groupes y font complètement défaut, ou du moins ne s'y
trouvent que ti'ès-peu développés et pour ainsi dire à l'état
rudimentaire \
C'est aux études ultérieures qu'est réservée la tâche de
constater si ces caractères négatifs se soutiennent réellement
sur des espaces considéi'ables dans l'intérieur de l'Orient,
et si, par conséquent, ces caractères n'ont que la valeur
d'une modification locale et passagère, ou bien offrent assez
d'importance pour constituer un type particulier à l'instar
du terrain nummulitique asicUico-méditerranéen, à côté duquel
il se rangerait alors sous le nom de type asialicoponlique
-.
•I. A cette occasion, je crois devoir rappeler l'obsorvation faite il y a
longtemps par Leopold de Huch {Ueber die Juraformalioih etc., dans les
Monalsbericitie der k. Akad. der irisse»sc/i., décombre, 1852), que l'endroit
jurassique le plus oriental du conlinent asiatique est la presqu'île
d'Alaskii, où ce terrain est représenté par les dépôts oxfordiens avec
Ammonites biplex; en sorte que l'on pourrait dire que, dans le grand
continent asiatique, le terrain jurasssique commence et finit par les dépôts
oxfordie^is.
2. Dans un travail intéressant sur les fossiles secondaires du midi de
l'Afrique {Quart. Journ. of the geol. Soc., v. XIII, p. 139), i\I. Ralph
Tate est conduit à cette conclusion que les dépôts jurassiques situés en
dehors de FEurope (tels que ceux de l'Inde, du Thibet, de la Nouvelle-
Zélande, etc.), de même que dans le bassin méditerranéen et dans la Russie
d'Europe, ne sont point susceptibles d'être subdivisés en groupes nombreux
à t'inslar des dépôts jurassiques de l'ouest de l'Europe, mais se
trouvent réduits aux étages inférieurs et moyens (y inclus l'oxfordien) qui
ne correspondent même pas rigoureusement à telle ou telle subdivision du
terrain jurassique de l'ouest de l'Europe, mais constituent plutôt un équivalent
de \ensemble des étages, dont est formé ce dernier.
TERRAIN CRÉTACÉ
INTRODUCTION.
Nous ne connaissons jusqu'à présent en Asie Mineure
que bien peu de localités caractérisées par des fossiles crétacés,
car elles se réduisent presque exclusivement à celles
constatées par moi dans les régions littorales du nord ainsi
que dans les contrées continentales de Test de la péninsule,
auxquelles on pourrait ajouter les parages de Smyrne, où, il
y a bien longtemps déjà, M. Strickland a signalé des hippurites,
sans toutefois fournir des renseignements précis sur les
caractères paléontologiques qui servent de base à son intéressante
découverte, ce qui probablement a été cause de
l'espèce d'oubli dans lequel elle est tombée, puisqu'on n'en
a pas tenu compte dans les deux belles cartes géologiques de
l'Europe publiées par sir R. Murchison et M. A. Dumont,
où le terrain crétacé signalé par JM. Strickland est remplacé
par le terrain tertiaire inférieur, procédé c|ue je n'ai pas cru
devoir imiter, parce qu'il m'a paru qu'une assertion positivement
formulée (quoique pas suffisamment démontrée)
par un savant aussi éminent que M. Strickland, devait être