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dépôts de ¡ignite d'une qualité supérieure, rappelant la
nouille du terrain carbonifère\
IX. Considérés sous le point de vue de leur faune, les
depôls tertiaires inférieurs de l'Asie Mineure appartiennent
au grand type asiaMco-méditerranéen, dont M. d'Archiac a
SI bien apprécié les caractères et la portée dans son classique
travail sur le terrain tertiaire inférieur ^
Ce qui caractérise particulièrement en Asie Mineure
la tauae de ce terrain, c'est la richesse en Rhizopodes
du genre Nummulite, puisque dans la péninsule même el
indépendamment des contrées les plus limitrophes, ce
genre ne compte pas moins de 23 espèces, c'est-à-dire
pins du tiers du montant total des Nummulites connus
aujourd'hui (61 d'après M. d'Archiac). C'est là un chiffre
I . Au reste j'ai vu à l'Exposition universelle de Paris (section d'Égypte)
de beaux hgnUes que Figari-Bey nVapprit avoir été trouvés par l u i - l l
sur le moral septentnonal de la n>er de Marmara, à Teki.da h (R d Z
ou ces hgnues formeraient des couches alternant avec des argi es p l s t Î
0 avec des grès fins renfermant des Nu,nmulites. Cela sera t un e 3
e p us de rex,stenee des débris végétau. dans le terrain tertiaire inféZ! :
do la Tiu-ace. Il ne serait même pas impossible que les lignites observés
par mo. a Lapsald (littoral méridional du détroit des Dardr^nellesJ, e
j e nu,ge provisoirement dans le terrain tertiaire supérieur, appa inssen
également au terrain tertiaire inférieur. PPartinssent
2. Une analyse approfondie des différences essentielles qui distinguent
es depots tertiaires inférieurs du nord-ouest de l'Europe de ceux de"
iterranee et de la mer Noire, a conduit M. d'Archiac clesprog .
'le a geoL, t. m , p. à cette conclusion importante, que, malgré leur
richesse beaucoup pl.s considérable en assises fossilifères, les dépôts du
nor ouest de l'Europe doivent être considérés plutôt comme d e s l ep-
^ n s locales tandis qu'au contraire la formation nummulitique
-méauerraneenne, y compris le groupe marneux sans fossiles qui les
inleiieur dans son état normal.
l i f î S U M É . 450
que ne présente aucun autre pays, car même les versants
nord-ouest des Pyrénées et sud-ouest des Alpes, ainsi que
les Apennins que, dans sa Ijelle Monographie des Nummuliles,
M. d'Archiac signalait, il y a quatorze années, comme les
régions les plus riclies en espèces nummulitiques, doivent
aujourd'hui céder le pas à l'Asie iMineure. D'ailleurs, il
paraîtrait que les conditions si favoral^les au développement
de ces foraminifères se trouvaient exclusivement concentrées
en Asie Mineure, sans s'étendre même jusqu'à la Crimée,
malgré l'avantage que cette péninsule possède sur l'Asie
Biineure sous le rapport de la faune de tant d'autres terrains;
en effet, le total des espèces de Nummulites constatées jusqu'à
présent dans la presqu'île taurique ne se monte
qu'à 10' , toutes représentées en-Asie JMinetu'e. Au reste,
cette infériorité de la Crimée à l'égard de l'Asie Mineure,
sous le rapport des Nummulites, semble également se reproduire
(quoique à un moindre degré) dans les autres parties
de sa faune tertiaire inférieure, du moins à en juger par la
liste des fossiles de la Crimée que donne iM. W. Ba!ly%
car on n'y voit figurer que 18 espèces éocènes, positivement
déterminées, chiffre qui contraste avec le nombre très-considérable
de fossiles jurassiques, crétacés et tertiaires supérieurs
que présente cette listel
'I. Dans la liste sur, la distribution des Nummulites qui accompagne la
Monographie susmentionnée, le nombre des espèces en Crimée n'est que
de huit, mais il faut y ajouter les Nummuliles. exponens et placenlula qui
ont élé depuis constates dans ce pays.
2. Voyez The Quarl. Geol. Journ. of Ihe Geol. Soc. of London,
V . XIV, p. 133.
3 . Il est vrai que M. Raily ne connaissait eu Crimée que deux espèces
do Nummulites au lieu des -10, cependant môme en ajoutant le chiffre