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dislocations, qui acquièrent un degré d'intensité de plus en
plus considéi-able à mesure qu'on se rapproche de Samsoun,
ne sont que l'elVet des trachytes qui ne tardent point à se
montrer, notamment à 2 lieues environ au sud de cette
dernière ville. Il est vrai que plus près de Samsoun, où la
contrée s'aplanit en une surface presque unie, occupée en
grande partie par les bras nombreux du Merd Irmak, des
dépôts détritiques très-puissants, dérobent complètement
aux regards la charpente solide du pays ; cependant selon
toute vraisemblance elle y est également composée par les
trachytes qui, probablement, se rattachent aux dolérites de
Kadikoï, en sorte que l'on pourrait admettre qu'une masse
éruptive s'étend sans interruption depuis les parages susmentionnés
(à 2 lieues au sud de Samsoun) jusqu'au
littoral \
V I I I .
Après avoir joint par une coupe continue Boïwad à
Vezirkeupru et Vezirkeupru à Samsoun, nous allons longer
le littoral compris entre Samsoun et Fatisa, et puis nous
examinerons la contrée qui embrasse le vaste système
hydrographique du Yeschil Irmak. A cet effet, nous nous
rendrons successivement de Samsoun à Amasia, par deux
voies différentes, savoir : par Kavak et Ladik et par Yaliplus
en plus méridional; cependant ce n'est qu'à 2 lieues au nord du Tchatal
Khan, à une altitude d'environ 330°, que l'on voit apparaître la vigne. A
cause du relief très-ondulé de la contrée, la mer ne s'aperçoit que lorsqu'on
n'est plus qu'à environ I i lieue de Samsoun.
1. Voyez Roches éruplives, p. -114 et 240.
C H A P I T R E II. 9-1
niz Koï et Kausa; de même, nous joindrons par deux lignes
presque parallèles, Amasia à Tokat en passant d'abord par
Tourkhal et puis par Missak et Zilé. Après cela, nous retournerons
encore une fois à Samsoun, afin de rattacher cette
ville au Yeschil Irmak par une nouvelle ligne, courant à
peu de distance à l'est de celle qui relie Samsoun à Amasia,
en passant par Kavak et Ladik. Cette nouvelle ligne
ira d'abord du nord au sud (de Samsoun à Tekelu), puis
tournera au sud-est pour longer le bord septentrional du
Germilu Tchaï, depuis Sounniza juscfua Koïli Hissar, ainsi
que les parages limitrophes d'Enderès, d'où nous nous
dirigerons à travers la contrée montagneuse située au sud
d'Enderès, pour pénétrer jusqu'aux sources du Yescliil
Irmak, et pour remonter cette rivière jusqu'cà Tokat. Enfin
nous terminerons, par l'étude des lambeaux crétacés, disséminés
dans le Pont méridional, de même que dans la portion
occidentale de l'Arménie, notamment entre Enderès
et Erzeroum. Ce sont ces diverses coupes qui feront l'objet
du chapitre suivant.