176 ï E l i U A I X TI'RTIMIÍÜ: INFÉRIEUR.
Bournabat. » On y voit une petite masse de traciiyte dont
réi-apiion a fortement redressé les strates des marnes lacus-
Ires (de teiiiles blanche et verdàire), auxquelles, plus au
nord, succèdent d'autres marnes calcaires blanchâlres.
plongeant au nord sous un angle de 35 degrés. Une couche
mince d'argile bleue intercalée entre les marnes contient
des fraguients de coquilles et de végétaux. Les restes végétaux
deviennent surtout très-abondants dans la partie supérieure
de ces marnes. Les empreintes de feuilles, très-bien
conservées, appartenant à une douzaine d'espèces d'arbres,
semblent, selon M. Striclcland,, se rattacher aux genres
Launis, lYerhnn, Olea. Salix, Quercus et Tamarix, qui
tous sont indigènes en Asie Mineure. Quant aux coquilles
associées à ces restes végétaux, elles se rapportent aux
genres Cijclas, Paludina, Planorbis et Cypris \
1. Une étude approfondie des empreintes végétales des environs de
Smyrne, faite par un botaniste do métier, aurait peut-èlro pour résultat
do constater que ces empreintes diffèrent spéciQquement de la Flore actuelle
de IWsie .Mineure. Ainsi, dans son excellent ouvrage intitulé : Ume»-
schaflliche. Ergebnisse einer Reise in- Griechenland (Résultats scientifiques
d'un voyage en Grèce), M. le professeur Unger figure un grand
nombre d'empreintes de feuilles recueillies par lui dans l'Ilo d'Eubée, près
de Kumi, et parmi lescj;uelles plusieurs appartiennent précisément aux
genres cités par 51. Strickiand, savoir : Lnuriis, Olea et Quercus; cependant
aucune n'est identique avec les espèces vivantes, et si elles offrent une
analogie quelconque avec ces dernières, c'est en Arabie ou au Cap qu'il
faut chercher les termes de comparaison. Au reste, il est à peine nécessaire
de rappeler que des rapprochements de cette nature constituent en quelque
sorte le monopole des botanistes de profession, et encore seulement de
ceux parmi eux particulièrement adonnés à l'étude de la Flore fossile.
Aussi, plus d'une feuihe figurée dans l'ouvrage précédemment indiqué et
laquelle l'oeil pénétrant d'un savant, tel que Unger, sait assigner une place,
sinon certaine, du moins très-vraisemblable, ne rappellerait à bien des personnes
non initiées à ce genre d'étude éminemment spéciales, que des
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Tout à côté de la coupe dont il s'agit, s'en trouve une
autre qui offre une succession régulière de cinq couches,
dont la supérieure, celle qui couronne toute la série, est de
trachyte brun, tandis que la base consiste en marnes
blanches et jaunes plongeant au sud-ouest sous un angle de
20 degrés.
Tels sont les traits piñncipaux qui caractérisent les
dépôts lacustreséocènes (?) de Smyrne, d'après la description
qui en a été donnée par les savants anglais susmentionnés.
11 est probable que ces dépôts, dont (comme
nous l'avons vu) les parages limitrophes de Trianda représenteraient
la limite méridionale, continuent au sud de Sedi
Koï, sous la puissante nappe détritique qui depuis ce village
s étend jusque dans le fond de la vallée étroite arrosée
par le Takhtalu Sou, ce qui prolongerait les dépôts lacustres
éocènes sous forme d'une bande étroite à travers une bonne
partie de la presqu'île Ionienne, depuis le golfe de Smyrne
jusque près du golfe de Skalanova. En elïet, lorsque de
Gumuldu, situé à peu de distance de l'embouchure du Takhtalu
Sou on se dirige èi Smyrne, on voit sur plusieurs points
de cette vallée percer à travers les dépôts détritiques, soit
de calcaires lacustres analogues à ceux de Smyrne, soit des
tufs volcaniques reposant sur ces calcaires. De semblables
affleurements se présentent surtout dans les parages de
Malkadja ïschiftiik et de Dzimova.
Nous quitterons maintenant les environs immédiats de
arbres qu'elles sont liabituées de voir autour d'elles, ce qui, pour no citer
qu'un seul exemple, serait certainement le cas à l'égard de VOlea Noli,
Ung. {loc. cil., p.'161), dont la feuille au prime abord paraîtrait parfaitement
identique avec celle de nos oliviers, bien qu'elle ne trouve son analogue
qu'au Cap de Bonne-Espérance.