Nous conservons à ce massif le nom classique à'Alpes de Transylvanie.
Essayons d’en dégager d’abord les individualités montagneuses
les plus nettes.
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E ntre la dépression que nous venons de donner comme limite aux
Alpes de Transylvanie et la vallée de l’Oltu, s’étend un complexe
de deux hautes chaînes qui forme le massif montagneux le plus
élevé qu’on connaisse en Yalachie. P ar un abrupt formidable de
2,000 mètres, il domine la plaine de Fogarash, à laquelle il doit le
nom, connu depuis longtemps dans le monde géographique, de
monts de Fogarash.
Pour bien comprendre la structure de ce massif, il faut se trouver
par une belle matinée d’été sur un des points les plus élevés de la
chaîne voisine des monts du Lotru. La vue s’étend au loin jusqu’au
Jeseru et la silhouette de la chaîne apparaît avec une netteté admirable
(v. fig. 23).
Les pics du Negoiu, de Capra, du Moldoveanu, etc., semblent s’empiler
en un bourrelet élevé qui s’abaisse brusquement vers le S. sur
un haut plateau lentement incliné et raviné de vallées profondes ;
mais au moment où le profil atteint son point le plus bas, on le voit
brusquement remonter, et un oeil exercé reconnaît, dans les sommets
qui viennent ainsi barrer la route aux rivières descendant de la crête
principale, les formes pittoresques du Cozia, les bosses arrondies du
Frunte et du Ghiju, les deux montagnes soeurs, séparées par le
sauvage défilé de l’Argeç. Au loin les deux chaînes semblent se
rapprocher, et, tandis que les sommets de la plus élevée perdent de
plus en plus d’importance, ceux de la plus basse s’élèvent de plus
en plus jusqu’au massif du Jeseru.
Deux chaînes, formant un angle de 20 à 30° et séparées par une
sorte de dépression d’une altitude moyenne de 1,100 à 1,200 mètres,
la plus élevée presque constamment supérieure à 2,000 mètres, mais
s’abaissant à son extrémité orientale, tandis que la chaîne méridionale
vient au contraire se raccorder avec elle par un massif dépassant
2,400 mètres, tels sont en effet les traits essentiels de la morphologie
des Fogarash. Nous avons déjà vu comment l’orientation des deux
chaînes est déterminée par celle des axes anticlinaux reconnus par
Primics (chap. IY).
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