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CHAPITRE VIII
La vie humaine dans les Karpates valaques.
I. Les habitations permanentes. — II. La vie pastorale : l’h a b ita tio n .I I I . La
vie pastorale : les bergers. — IV. La vie pastorale : la transhumance.
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Malgré leur élévation relativement peu considérable, les Karpates
sont, parm i les hautes montagnes, les moins peuplées d’Europe. La
densité moyenne de la population est, pour le versant valaque, de
moins de 5 habitants par kilomètre carré. L a limite supérieure des
habitations permanentes y est sensiblement plus basse que dans les
Alpes. Le village de Predeal, dont les coquettes villas s’étagent sur
les pentes verdoyantes qui dominent la gare, située à 1,040 mètres,
est un centre de formation artificielle. C’est une station d’été, la plus
élevée de la célèbre vallée de Prahova, où se rencontrent, à la frontière,
Yalaques et Transylvains, où l’allemand et le hongrois sont
aussi parlés que le roumain. Sinaïa, avec les villages, de jour en jour
plus importants de Busteni et Azuga, sont les seuls centres qui se
trouvent au-dessus de 800 mètres. On en compte à peine deux ou
trois au-dessus de 700 mètres.
Si l’on calcule la densité de la population par zones altimétriques,
à partir de 200 mètres, on peut, en portant les chiffres de densité et
de population en abscisses et en ordonnées, obtenir une courbe qui
montre la progression du dépeuplement avec l’élévation du relief
(lg- 20).