TABLEAU III
Étendues cultivées en Vigne avant et après le Phylloxéra
1865 et 1892 d ’après Cr u p e n s k i ( Ampi'a agricultnra Bomâniei), 1899 d’après
la Carta viticola de N ic o l e a n u .
DEPARTEMENTS 1865 1872 Yignes
indemnes.
1899
Yignes
phjlloiérées. TOTAL
1. Mehedinti.......................... 6.717 10.511 4.136,5 11.765,5 15.912
2. Gorj.................................... 2.880 4.509 7.360,5 68 7.428,5
3. Vâlcea............................... 4.194 8.484 8.824 824,5 9.648,5
4. Argeç.................................. 992 704 1.023,7 33 1.056,7
5. Muscel............................... 1.616 1.658 1.250,1 651,9 1.902
6. Dâmbovita........................ 1,516 1.530 539,5 1.905 2.444,5
7. Prahova............................. 9 169 2.158 192,3 13.393,7 13.586
8. Buzeu................................ 6.746 4.392 1.535 13.515,7 15.050,7
9. Râmnicu-Sârat...........;... 3.505 9.124 8.553,3 3.034,7 11.588
10. Brâila................................ 496 692 683,7 48,3 732
11. Jalomita............................. 409 777 892,5 0,75 - . 893,2
12. Illov................................... 2.805 4.033 4.264,5 435 4.699,5
13. Vlaçca............................... 3.185 3.285 6.101,9 22,5 : M M
14. Teleorman........................ 4.979 7.699 9.315,2 4 9.319,2
15. Oit....................................... 2:802 2.859 3.463 261 3.724
16. Romana^i.......................... 4 527 8.897 8.246 1.304 9.550
17. Dolj.................................... 5.009 15.540 9.113,3 9.663,-7 18.777
CHAPITRE XX
La Vie économique de la Valachie. — L’Industrie.
I. L’industrie spontanée-. 'IS II. Commencements de la grande industrie.
Richesses minières. Le seL'tt'JIII. Le pétrole. — IV. L’industrie dans la
montagne et les grandes villes.
Une contrée où la population augmente incessamment, qui compte
une dizaine de villes de plus de 80,000 habitants, dont une atteint
presque le chiffre de 300,000, ne saurait rester longtemps exclusivement
agricole. La Valachie offre ce spectacle toujours curieux d’un
pays qui traverse la période critique où le commerce et la grande
industrie s’éveillent. Celui qui pénètre maintenant en Roumanie
par le col de Predeal ne reconnaît plus la sauvage vallée de la Pra-
hova, où la descente vertigineuse du train vous emportait sans arrêt
entre les forêts de sapins et les escarpements pittoresques des K arpates.
Au confluent de deux torrents se dressent les hautes cheminées
des usines, plus loin la rivière endiguée se précipite en une chute
utilisée pour éclairer à l’électricité la coquette ville de Sinaïa. Les
environs de Câmpina, de Baicoiu réservent de nouvelles surprises à
qui ne les a pas visités depuis une vingtaine d’années. Les vallons
verdoyants et frais sont convertis en enfers par les exploitations du
pétrole. On y circule au milieu des tambours des puits d’essai et des
hautes cheminées des sondes, dans un sol défoncé, noir et puant.
L’aspect nouveau des ports danubiens, devenus de grandes villes à
l’aspect occidental comme Brâila, les transformations de Bucarest,
partout des faits significatifs montrent un pays où s’organise l’activité
économique. Il faut revenir à la campagne, y retrouver les costumes
paysans tissés et brodés par les femmes, la boutique de l’au