(janvier) dépasse à peine —5°h L’écart des moyennes mensuelles
n est donc que de 21 degrés; on observe même que la transition de la
saison ch.au.de à la saison froide est moins brusque, que dans la
plaine. La rigueur de l’hiver est due, moins à des froids excessifs
qu’à des températures constamment basses. Pendant les mois de
décembre et janvier, on compte à peine un ou deux jours où le thermomètre
ne descende pas au-dessous de 0. Le minimum absolu observé
est de 28°. L ’écart entre les extrêmes moyens mensuels est
de 30 degrés ( + 21°,7 juillet ; —8°,8 janvier).
La montagne est en somme moins excessive que la plaine, la
courbe de la température annuelle y fait des sauts moins brusques,
1 échauffement de l’air y est d’autant moins rapide et moins intense
que les variations thermiques du sol y sont plus marquées. La
marche diurne de la température a les mêmes caractères. Le froid
qui pénètre jusqu’aux os lorsqu’on couche par terre en montagne,
même en été, vient de l’humidité et du refroidissement excessif du
sol plus que de l’air. Nos observations faites avec un thermomètre
enregistreur à 2,000 mètres pendant le mois d’août, qui sont le seul
document qu’on ait jusqu’à présent sur les conditions thermiques
de la haute montagne, donnent une courbe des moyennes horaires
qui oscille seulement de 4 degrés. Nous avons même pu constater
que, dans certaines conditions, encore mal déterminées, la courbe
peut remonter de plusieurs degrés pendant la nuit 2.
II
Si frappants que soient les contrastes thermiques entre la montagne
et la plaine, ceux que présente la répartition de l’humidité
sont encore plus significatifs. Les brouillards pénétrants qui vous
enveloppent pendant des jours entiers, les pluies glacées, mêlées de
grêle, cinglant le visage, perçant la peau comme de mille coups
d aiguille, les orages terribles où les averses tombent avec une telle
violence qu on s’arrête sans pouvoir avancer ni reculer, les vents
soufflant en tourbillon sur les crêtes, culbutant les nuages dans
1 étranglement d’un col ; puis les nuits sereines où le ciel fourmille
1. Moyennes mensuelles à Sinaïa : J.—5,1; F. —4 J. 13,5; Jt. 16,0; A. 15,3; S. 11,5; O. 7,7; N. 1,3; b. a5n-n éMe 5O 5S - Av” 6 n- m ^
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