Pour le versant hongrois des Karpates, nous nous sommes servi du
1/300,000° autrichien, et avons utilisé les indications de P as,
Lehmann, ainsi que quelques observations personnelles. Nous avons
préféré quelques inexactitudes à une image incomplète, arrêtant le
figuré juste à la frontière politique.
V. — Carte de la densité de la population.
(Carton : Mode de groupement de la population).
Cette carte a été établie, ainsi que le carton qui y est joint, d’après
un principe dont l’application ne semble pas avoir jamais été tentée
systématiquement.
Ce principe consiste à substituer aux provinces administratives,
base de tous les Calculs de densité de population, des provinces naturelles,
dont on doit fixer les limites aussi exactement que possible.
Sur ce principe, les raisons qui nous ont conduit à l’adopter et
l’application que nous en avons faite, nous nous proposons de revenir
ailleurs. Il suffira d’indiquer ici les matériaux qui ont servi à l’établissement
de ces cartes.
1° La Harta României au 1/200,000°. Pour la partie de la Yalachie
non encore publiée, la Harta pâdurilor au 1/200,000°, dont le fond
n’est qu’une reproduction du 1/300,000° autrichien. Les feuilles
parues du 1/50,000° roumain ont été utilisées pour préciser un certain
nombre de détails.
2° Les feuilles originales du recensement de décembre 1899,
donnant la population cômmune par commune. Ces documents inédits
ont été mis obligeamment à notre disposition par M. Colescu,
directeur du Service de la statistique générale au ministère de l’Agriculture
à Bucarest'.
3° Nous avons en outre utilisé YIndicator official al comunelor
urbane si rurale publié par le ministère de l’Intérieur roumain, pour
déterminer le nombre des câtune de chaque commune et les repérer
autant que possible sur la carte, opération indispensable, toutes les
fois que le territoire d’une commune s’étend sur deux régions naturelles
différentes.
4° Les dictionnaires géographiques départementaux publiés par
la Société de géographie roumaine nous ont servi souvent à repérer
des communes dont le nom a changé depuis la rédaction du 1/300,000°
autrichien, ou qui manquaient complètement sur cette carte comme
sur la H arta pâdurilor.
La carte de la densité de la population montre bien les deux
grandes zones de maximum le long du pied de la montagne (maximum
principal dans les collines de Munténie) et le long du Danube,
et les deux zones de minima : haute montagne et plaine steppique.
Elle indique en outre la bande de forte densite traversant la Munténie,
suivant le cours de l’Argeç et en général le surpeuplement des
grandes vallées.
Le carton exprime par la population moyenne du catun (c’est-à-
dire du hameau, subdivision officielle de la commune comunâ) l’état
d’agglomération ou de dispersion de la population ; donnée du plus
haut intérêt, que devraient toujours offrir, à notre avis, les études
anthropogéographiques. On voit que les plaines sèches représentent
les régions où la population est le plus agglomérée.
Le tableau ci-joint donne les valeurs numériques des calculs. On
a pu, grâce à la Harta pâdurilor, calculer la proportion des forêts,
mais aucun document n ’a permis de faire pareil calcul pour l’extension
des cultures.