du lit du Danube. (Les marécages
sont marqués par des traits horizontaux
discontinus, les bancs de sable
à découvert aux basses eaux par un
pointillé). D’après la carte au 1/57,600”
et nos levés aux basses eaux de septembre
1899.
creusement, et avec, une amplitude
d’autant plus grande que la vigueur
du fleuve lui perm ettait de
décrire des boucles à plus grand
rayon de courbure. La plaine de
Flamânda, où les sables alternent
avec les marécages, a dû être autrefois
ce qu’est maintenant l’île
de Corbu, et la falaise en arc de
cercle qui l’entoure, de Rogova à
Pâtulele, en passant par Yînju
Mare et Bucura, est l’ancienne
berge de la rive concave d’un
Danube préhistorique (fig. 31).
Grâee à l’activité du creusement,
qui continue encore maintenant,
le drainage a commencé à s’organiser,
et les marécages qui longent
la falaise près de Pâtulele sont le
dernier souvenir du passage du
grand fleuve 1.
Le processus qui amène ces
changements de lit est facile à
comprendre sans invoquer le rôle
du vent qui a été singulièrement
exagéré2. Il est inévitable, partout
où un fleuve vigoureux travaille à
creuser son lit dans des terrains
meubles. Dans de pareilles conditions,
jamais le courant fluvial
n’arrive à la stabilité qu’il acquiert
dès l’abord lorsqu’il scie un massif
1. E. d e M a rton n e. Sur la formation des vallées et les mouvements du sol en
Valachie, CR. Ac. d. Sc., 1900.
2. S chweiger von Lerchenfeld . Die Donau als Vôlkerweg Schiffartsstrasse und
Reiseroute, pp. 578-579. Il assimile ce cas à celui des rivières nous n’avons pas à discuter ici l’histoire. Si le vent était le phroinncgirpoails efsa cdtoeunrt dveesr sd lé’pOl.a ceetm lee nSts. , dpuu Disaqnuueb lee,s cevse ndtés pldaocmemineannttss asuornati edn’tE .d ûe ta vNo.i-rE .l,i eeut tonuojno udrus S.-E., comme le marque l’auteur. Or il n’en est rien. A Vidin, Rahova, etc., on
trouve les traces d’anciens bras en arc de cercle abandonnés pour des bras
situés à l’E. ou au N.
de roches dures h Grâce à ces balancements successifs, le Danube
est arrivé à déblayer une vallée d’une largeur au moins égale à celle
où s’étale son cours inférieur.
Il est probable que toute la région de dunes qui s’étend au S. d’une
ligne passant par Cetatea et Bâilesci a été balayée jadis par le
courant fluvial dont ces sables sont la dernière trace. C’est au grand
fleuve que toute cette région doit son singulier caractère, et le nom
de Terrasse danubienne lui convient exactement. L ’érosion active
qu’il continue à exercer a permis, en effet, au Danube d’assainir et
de drainer cette région en creusant son lit plus profondément.
F igure 31. — La plaine de Flamânda (même figuré des marais que sur la figure 30j.
D’après la carte au 1/57,6000e.
L’étranglement des Portes de Fer a métamorphosé le fleuve
alangui qui se traînait paresseusement à travers la plaine hongroise.
Le Danube valaque est comme un nouveau fleuve, sorti tout formé
des montagnes du Banat, et dont le cours supérieur s’étendrait jusqu’à
Palanka et Bistreju. Là, le creusement l’a toujours emporté
et l’emporte encore sur l’alluvionnement. Plus loin, les conditions
changent ; l’apparition des lacs latéraux, l’extension de plus en plus
grande prise par le lit d’inondation, témoignent de ce nouvel état de
choses qui remonte sans doute à une époque déjà éloignée.
1. C’est même là qu’est le véritable sens de la loi de Loczy, d’après laquelle une
froivisi èeren gcargeéues ed saonns lliat droacnhse u ndue rreo, clhae rdivuirèer ed ec rperuésfeé rseunrc ep làa cuen.e roche tendre ; une