pliquee que celles auxquelles elles succèdent ; mais
cette couronne compliquée se trouve reportée sur
les molaires permanentes qui viennent plus en
arriéré.
Dans Y éléphant des Indes , les défenses de lait
tombent le douzième ou le treizième mois; celles
qui leur succèdent croissent toute la vie.
Les molaires'de lait paraissent huit ou dix jours
apres la naissance. Elles ne sont bien formées
qu au bout de six semaines, et ce n’est qu’à trois
mois qu’elles sont complètement sorties. Les secondes
molaires sont bien sorties à deux ans ; les
troisièmes commencent alors à se développer. Elles
lont tomber les secondes à six ans , et sont à leur
our poussées par les quatrièmes, qui les font
tomber à neuf ans. Il y a encore d’autres successions
semblables , mais on n’en connoît pas bien
les époques : on croit que chaque dent a besoin
un an de plus que la précédente pour être parfaite.
r
Les premières dents sont composées de quatre
lames, ou dents partielles; les secondes de huit
ou neuf , les troisièmes de treize ou quatorze,
les quatrièmes de quinze, et ainsi de suite , jusqu
aux sept ou huitièmes , qui en ont vingt-deux
° U, vinêt-trois > ce qui est le plus grand nombre
qu on ait encore observé.
Dans les rnminans il y a trois molaires de lait
qu. sont remplacées par trois autres, et trois mo-
iaires permanentes.
Les molaires de lait se distinguent de celles de
remplacement, parce qu’elles sont plus longues
d’avant en arrière à proportion de leur largeur
transverse ; la troisième de lait de la mâchoire
inférieure a de plus trois doubles croissans, comme
la dernière des permanentes , tandis que celle de
remplacement, qui succède à cette troisième de
la it, n’en a que deux. A la mâchoire supérieure
c’est la seconde de lait qui se fait remarquer par
ce plus grand nombre de parties.
Les remplacemens des incisives aident à con-
noître l’âge des moutons. Leurs incisives de lait
sont étroites et pointues ; celles de remplacement
sont élargies vers leur tranchant ; les deux incisives
du milieu sont remplacées la seconde année
de la vie ; les deux suivantes la troisième, les deux
pénultièmes la quatrième , et les deux plus extérieures
la cinquième seulement.
On ne connoît les changemeris de dents d’aucun
animal aussi bien que du cheval. L ’intérêt avoit
depuis long-temps fuit observer ceux des incisives ,
et M. Tenon vient de coinplelter le travail relativement
aux molaires.
Les incisives de lait se montrent au bout de
quinze jours ; les quatre du milieu , ou les pinces ,
tombent à trente mois ; les quatre suivantes à
quarante-deux , et les quatre externes , ou les
coins , à cinquante-quatre. Les coins de rempla~
cernent ne croissent pas aussi vite que les autres
incisives, et c’est sur-tout par elles qu’on connoît