pointus , qui se réunissent comme les branches
d’une tenable.
Dans d autres espèces , on trouve aussi les deux
crochets ; mais les points cornés ne sont plus disposés
de la meme manière. On les trouve ramassés en
six groupes sur des éminences musculeuses , dont
trois sont antéi mures et trois postérieures.
U paroit que l’animal peut vomir ou renverser
cet oesophage, pour faire sortir au-dehors les deux
crochets qui , comme une pince , vont chercher
1 aliment. Lorsqu’il est saisi, ils l’entraînent , et
■ alors la partie musculeuse de l’oesophage agissant
sur cette matière par les contractions et au
moyen des papilles cornées, la divise, la broie
et la prépare ainsi à l ’action digestive du canal
intestinal.
Les autres vers marins, voisins des néréides ,
tels que les arénicoles, les amphinomes, les am-
phitrites , les terébelles et les serpules , n’ont
ni mâchoires ni dents.
On ne peut du moins guères donner ce nom
aux peignes des amphitrites. Ce sont des pièces
écailleuses, pointues, d’une couleur brillante d’or,
rangées en deux sériés , qui représentent deux peignes,
mais situées hors de la bouche, à la surface
de la tete, et servant à l’animal à se cramponner
ou à accrocher divers objets, mais non pas à mâcher
ni à diviser ses alimens.
Les aphrodites ont quatre petites dents au fond
dhme trompe, qu’elles font à volonté sortir de leur
corps ou y rentrer.
Les sangsues ont trois petites saillies demi-circulaires
dans l’intérieur de leur bouche ; le bord
en est tranchant et finement dentelé en scie ; c’est
avec cet instrument qu’elles entament la peau.
Le lombric n’a point de mâchoires.
A R T I C L E IV.
Des organes de la mastication dans les
échino dermes.'
L es oursins sont peut être , de tou$ les animaux
sans vertèbres , ceux qui ont ces organes
construits de la manière la plus admirable.
Leur enveloppe extérieure, qui est, comme on
sait, psseuse et d’une seule pièce, préstenteun grand
trou que fermé la masse de la bouche , attachée
contre par des ligamens et des muscles, mais mobile
jusqu’à un certain point.
La charpente osseuse'de cette masse a quelque
ressemblance avec une lânterne à cinq pans. Cetté
comparaison a déjà été saisie par Aristote.
Le but de tout l’appareil est de maintenir et
de mouvoir cinq dents qui entourent la petite ouverture
ronde par où les alimens entrent ; ces dents qui
s’usent par la mastication à leur partie extérieure ,
sont , comme les incisives des quadrupèdes rongeurs,
excessivement longues, et d’abord molles
en arrière, mais s’y durcissant à mesure qu’elles
se détruisent en avant.
L ’appareil qui porte ces dents est composé de
pièces fixes et mobiles.