mement minces. Cet estomac ne forme d’ailleurs,
avec le ventricule succenturié , qu’un,seul sac d’une
grande capacité ; de sorte que cet oiseau semble
au premier coup-d’oeil manquer de gésier et n’avoir
qu’un estomac membraneux. Cet estomac s’ouvre
dans un petit appendice globuleux dont la cavité a
deux éminences longitudinales dures et dentelées,
entre lesquelles doivent passer les alimens pour arriver
au pylore. Cet appendice se retrouve dans plusieurs
palmipèdes 3 tels que lespingoins, \es plongeons
, qui ont au reste un gésier bien distinct, et
dans lesquels sa cavité n’a point ces éminences.
L ’épaisseur des deux muscles est sur-tout remarquable
dans Yes granivores. Lorsque l’on coupe
l ’estomac de ces oiseaux par un plan parallèle
aux deux tendons, la partie charnue de ces muscles
présente la figure d’une massue courbée en
a r c , dont la concavité répond aux parois intérieures
de l’estomac, et dont le gros bout de celui
qui est antérieur ou inférieur, touche au pylore,
tandis que le petit bout de l ’autre muscle est placé
également en avant, mais autour du cardia.
Dans le cygne 3 les deux muscles forment au
moins les quatre cinquièmes du volume de l’estomac.
Les deux tendons sont comme séparés du
gésier, et traversent comme un pont le milieu de ses
surfaces latérales. Les parois propres de l’estomac débordent
ces tendons en avant et en arrière. Cette
grande épaisseur des muscles du gésier n’est pas
générale dans tous les palmipèdes; ils sont peu épais,
par exemple, dans les pétrels. Et parmi les granivores,
le casoar ne les a pas très-forts; ils le
sont un peu plus dans l’autruche. L ’épiderme offre
dans celle-ci une structure très-remarquable ; il ne
semble composé que de petites aiguilles cylindriques
, pressées les unes vers les autres , et perpendiculaires
aux parois de l’estomac : elles se séparent
très-facilement l’une de l’autre, et se détachent
de ces parois avec la même facilité.
Ce même épiderme varie aussi en épaisseur ; il
est un peu moins épais dans la famille des oiseaux
de proie diurnes ; il l’est déjà plus dans celle des
oiseaux de proie nocturnes, mais il présente toujours
cette apparence cornée et inorganique dont
nous avons déjà parlé.
A R T I C L E V I .
De Voesophage et de l ’estomac des reptiles.
L ’oe so ph a g e des reptiles ne présente pas ces
dilatations que nous venons d’observer dans les
oiseaux ; il conserve à peu près le même diamètre
dans toute son étendue, ou , s’il en change, c’est
insensiblement et non d’une manière subite. Mais
ce diamètre est ordinairement beaucoup plus grand,
relativement à l’estomac , que dans les deux classes
précédentes. Il est même plus dilaté que ce dernier
dans l’ordre des ophidiens, dans certaines circonstances
; lorsque celui-ci, par exemple, n’est