leur épaisseur, et leur surface interne est lisse et
sans réseau. Cette dernière partie , semblable à
celle que nous venons de décrire dans les raies et
les squales , peut très-bien être distinguée du
reste de l’intestin et comparée au rectum , que nous
trouverons dans la plupart des poissons.
L ’arc que forme l’estomac en arrière , repose
sur une masse glanduleuse, de forme ovale,
dont le plus grand diamètre peut avoir o ,i3 de
longueur. Cette masse est fixée à l’intestin immédiatement
au-delà du pylore, et sa substance se
confond avec celle de ce canal. Elle présente ,
( quand on la coupe ) , une matière grise , semblable
à la couche glanduleuse du canal intestinal,
qui forme la plus grande partie de la masse de,
ce corps et en occupe l’extérieur. L ’intérieur n’est
qu’un, réseau semblable à celui qu’offre la surface
interne de l ’intestin , d’autant plus fin, qu’il approche
plus de l ’extérieur ; et partageant en mam-
melons la substance glanduleuse , il tapisse partout
les culs-de-sac dont cetye substance est percée :
ceux-ci deviennent plus gros et moins nombreux
à mesure qu’ils' sont plus près de l’axe de la glande,
et s’ouvrent enfin dans les trois plus grands, dont
les orifices donnent immédiatement dans le commencement
du canal intestinal. Cette espèce de
glande , qui est sans doute comparable au pancréas
, à cause de rhumeur qu’elle sépare, devoit
cependant être décrite ici, parce que sa structure
est parfaitement semblable à celle des parois du
canal intestinal, et qu’elle peut très-bien être comparée
aux appendices pyloriques, qu’il est si fréquent
de rencontrer dans les poissons. Ici ces
appendices sont réunis en une seule masse. Dans'
le polyodon feu ille , que nous allons décrire , ils
sont déjà plus distincts $ enfin, on les trouve toujours
séparés dans les autres poissons, dont nous
aurons l’occasion de parler. Quant à la structure
des parois de leurs culs-de-sac et de la membrane
interne de l’intestin, elle se retrouve dans plusieurs
poissons, dont le canal intestinal a des parois
épaisses et glanduleuses qui versent dans sa cavité
une quantité abondante d’humeurs visqueuses, et,
sans doute, propres à favoriser la digestion.
Dans le polyodon feuille , le canal intestinal
est très-court, mais disposé de manière à ralentir
la marche des matières alimentaires , comme cela
a lieu dans les raies, les squales et les esturgeons
; très dilaté dans les f| de son étendue , il est
ensuite brusquement étranglé en un petit canal ,
long à peu près de o,oo5 (1). Après, il se dilate
unë seconde fois dans la longueur de 0,007 à peu
près, et forme une poche ovale, dont la cavité
est partagée par six valvules circulaires, remarquables
à l’extérieur par autant de bosses et d’étran-
glemens. Elle s’ouvre dans un dernier petit canal
( 1) Voyez les dimensions comparées du canal intestinal
et de l’animal, dans la table des Iongueürs de ce canal.