X X e L eçon. Estomac.
nature plus ou moins grasse , et que dans les pois^
sorts elles sont plutôt muqueuses} c’est de ce dernier
genre que sont celles du canal alimentaire ;
et il n’est pas étonnant, qu’étant continuellement
rempli d’humidité , sa membrane se comporte
comme la peau des animaux aquatiques. En revanche
, lorsque sa face interne est exposée à
l ’air, comme il arrive dans les anus artificiels, etc.,
il prend de la consistance, devient plus sec, moins
coloré} en un mot, il prend les apparences de la
peau o rdinaire.
La troisième tunique des intestins, ou la quatrième
, en comptant l’épiderme et la papillaire
pour deux, celle qüi embrasse leur tunique nerveuse,
et lui sert d’adjutrice, ou d’excitante extérieure
, est la tunique musculaire. Elle a toufc-
a-fait son analogue dans le pannicule charnu des
animaux. Elle est comme lui plus variable d’un
animal à l’autre, et d’une partie à l’autre du
canal d’un même animal, que ne le sont les antres
tuniques. Son action sur le canal est du même
genre que celle du pannicule charnu sur la peau ;
mais il y a cette différence, qu’aucune partie de
l’intestin n’est dépourvue de cette tunique, tandis
que dans bien des animaux la peau n’en est pas
généralement garnie'. Il a encore cette différence,
que le muscle intestinal n’est poipt soumis
à la volonté, excepté dans l’oesophage et au rectum,
tandis que la plupart des parties du pannicule
le sont. Les fonctions vitales ne dévoient
pas être laissées aux caprices de l ’animal j aussi
les nerfs de la portion non-volontaire du canal
viennent-ils des ganglions particuliers et non du
cerveau. Cette règle est générale, et on l’observe
clairement jusque dans les mollusques.
La dernière tunique, la moins essentielle, celle-
qui ne règne pas sur tout le canal, et qui ne
se trouve pas dans tous les animaux, est celle,
que fournit le mésentère en se dédoublant pour
embrasser le canal, et qui vient du péritoine :
elle ne couvre que la partie du canal contenue
dans l ’abdomen. La tunique charnue y est doublée
, par celle-ci, en dehors, comme les muscles
de l’abdomen le sont eux-mêmes par dedans.
Cette membrane est, comme le péritoine et le-
mésentère qu’elle continue , purement séreuse,
mince, transparente, sans glandes propres , ni
autres complications organiques. Les vaisseaux
arrivés au travers du mésentère , s’y partagent en
deux couches, la plus extérieure se répand sous
cette membrane même, ou dans son épaisseur ,
et fournit aussi à la tunique charnue qu’elle lui
attache intimement par-là} l’autre couche de vais**
seaux se répand sur la tunique dite nerveuse, qui.
porte, à cause de cela, dans certains auteurs , le
nom de vasculaire, et ses ramusçules la traversent
pour pénétrer dans le corps papillaire, et former
un réseau infiniment délié, et très-serré à sa surface
, immédiatement, sous l’épiderme. Ce réseau
est aisé à remplir d’injection. C’est lui qui colore,