aucun plan tendineux, et ses fibres vont en rayonnant
vers le tendon qui l’unit à la mâchoire inférieure.
Dans Xanguille on trouve au-dessous du précédent
deux plans de fibres charnues, qui s’insèrent
à-peu-près au même point de la mâchoire inférieure.
Ils s’attachent, dans la fosse orbitaire par
deux languettes, dont l’antérieure a les fibres un
peu moins obliques que la postérieure. On ne
trouve pas ce muscle dans le brochet, la truite
et le saumon. On le rencontre dans la carpe,
mais il est là situé très-profondément , et croisé
par deux muscles sur lesquels nous reviendrons
tout à l’heure.
Voilà les deux muscles qui servent à relever
la mâchoire inférieure. Il en est un impair, qui
sert en même temps à l’abaisser et à la tirer en
arrière : c’est un mylo-hyoïdien, dont les fibres ,
étendues en forme de lame, occupent toute la
concavité de la mâchoire , et viennent se terminer
en arrière sur l’os de la langue , et sur la pièce
qui soutient les branchies.
On retrouve dans presque iou®.les poissons osseux
les mêmes muscles que nous avons indiqués
dans l’esturgeon j et qui sont destinés à porter la
mâchoire en avant ou en arrière , en agissant sur
l ’os analogue du quarré. On les voit très-bien dans
l ’anguille et dans la truite. Dans la carpe c’est
sons le rebord osseux et inférieur de l’orbite que
«e trouve situéi le muscle protracteur. Il s’insère
A r t . V. Mâchoires des poissons.
à l’angle postprieur de l’orbite, et vient épanouir
ses fibres sur l ’os analogue au quarré vers son
tiers supérieur, Le rétracteur est un peu plus
court , et il est situé au-dessus du precedent ; il
s’attache à l ’angle supérieur - antérieur de 1 os
quarré , au-dessus de son articulation.
Mais, comme la carpe a de plus la faculté de
porter les lèvres en ayant et de les retirer en
arrière;, nous allons indiquer les-muscles qui sont
particulièrement destinés à cet usage.
Toute la partie antérieure de la bouche est
formée de l’assemblage de plusieurs os extrêmement
mobiles , et retenus par des ligamens élastiques.
Leur disposition est telle , que les uns ne
peuvent se mouvoir, sans que les autres se trouvent
entraînés comme par une sorte de bascule.
La m âchoire inférieure, tirée en bas et un peu
en arrière par les muscles mylo-hyoidiens , entraîne
en avant la lèvre supérieure et les os qui
sont cachés dans son épaisseur. Deux muscles sont
destinés à ramener la bouche dans son état ordinaire
comme lorsqu’elle est fermee. Tous deux
se trouvent situés au-dessus du çrotaphite, et beaucoup
plus antérieurement. Le premier est aussi le
plus couit. Il s’attache en partie sur l’extrémité
antérieure de l’os quarré , et en partie sur la postérieure
de l ’os sous-maxillaire, et monte un peu
obliquement s’insérer sur le point le plus élevé
de l ’os analogue au maxillaire superieur , en croisant
son tendon grêle et arrondi avec celui du
G 3