270 XVIIIe L eçon. Insalïvat. et dégluti
ainsi que le cartilage de la langue, qui est effilé»
flexible et soudé à l’os hyoïde.
Dans le vautour» les cérato-glosses et les hyo-
glosses droits sont très-forts $ il n’y a point d’Æyo-
glosse transverse. Le tendon des premiers se
prolonge jusqu’à l’extrémité du cartilage de la langue
j Yhyo - glosse droit s’élargit à mesure qu’il
avance sous la langue. Ses fibres extérieures se
contournent sous la face du cartilage et remontent
jusqu’à son bord, en arrière. Les fibres internes
vont directement à la portion de ce cartilage qui
est dans le même sens. Les premières , en se contractant
, doivent ouvrir le canal que forment les
deux cartilages, et élever la pointe de la langue
en abaissant les angles postérieurs. La portion
interne abaisse la pointe de la langue, ce que
font aussi les cérato-glosses.
C. Dans les reptiles.
Parmi les animaux de cette classe, une grande
partie des sauriens et des ophidiens ont une langue
susceptible de s’alonger considérablement. Le mécanisme
qui produit ces mouvemens tient à la fois
de celui que nous avons observé dans quelques
mammifères (les echidna et les fourmiliers) , et
de celui que nous %7enons d’indiquer dans les oiseaux.
Il dépend des muscles qui agissent sur l’os
hyoïde, et en même temps des muscles delà langue.
Dans les chéloniens y qui n’ont pas une langue
alongeable , les muscles de cet organe n’ont rien
de bien particulier. Ils se réduisent à deux paires.
1®. Les hyo-glosses, qui viennent de la moitié
antérieure des cornes postérieures, et pénètrent
dans la langue sur les côtés de sa base.
2°. Les gênio-glo s s es, qui sont très-forts et très-
larges dans le sens vertical, viennent de l’angle du
menton, et s’introduisent dans la langue plus en
dehors et plus en avant que les précédens, avec
lesquels s’entrelacent leurs trousseaux de fibres.
C’est entre eux que pénètre la pointe du cartilage
hyoïde ; ils sont encore séparés par un petit cartilage
cylindrique, auquel chaque muscle se fixe,
qui se prolonge en arrière sous le corps du cartilage
hyoïde , et s’étend en avant jusqu’à la pointe
de la^ langue.
Dans les sauriens il y a , en général, trois paires
démuselés qui se rendent à la langue de l’os hyoïde
ou de l ’arc du menton, et un muscle propre qui
ne tient qu’à cet organe. j
i°. JJhyo-glosse vient des cornes du cartilage
hyoïde. Dans l’iguane ordinaire, il s’attache aux
cornes postérieures vis-à-vis de Y omo-hyoïdien. Dans
le gecko a teteplate, il se fixe à la partie moyenne
des cornes a cote et en dedans du cèrato-maxil-
lien : il forme, avec le génio - glosse droit, la
base de la langue et confond ses fibres avec celles
du muscle propre.
Dans les lézards et les tupinambis, ce muscle
est fort long et de ferme cylindrique. 11 vient de