levre inférieure en ganache ou pièce cornée de
sa base, qui porte les palpes labiaux ; et en langue
ou pièce membraneuse placée à l’extrémité entre
les palpes labiaux.
3°. Dans les hyménoptères.
Cette famille naturelle , la plus intéressante
parmi les insectes, par les industries nombreuses
et variées dont ses diverses espèces ont été douées.,
porte à 3a structure de sa bouche un caractère dont
les panorpes viennent de nous indiquer le premier
vestige.
La partie de la base de la mâchoire, et la ganache
de la lèvre inférieure, y sont réunies par
une membrane, et se meuvent toujours ensemble.
La partie de la mâchoire, située au-delà du palpe,
recouvre plus ou moins la langue, et lui sert d’un
étui, quelquefois très-complet.
Les hyménoptères , qui sucent le nectar des
fleurs, sont reconnoissables au prolongement de |
leurs mâchoires et de leur lèvre inférieure, qui
sont souvent beaucoup plus longs que la tête *
mais qui se retirent néanmoins sous la protection
des mandibules en se repliant. Cette sorte de
trompe est quelquefois, portée sur un pédicule
qui peut se replier en arrière, ou se déployer et
pousser la trompe en avant, et par conséquent
l ’alonger beaucoup. C’est ce qu’on voit dans
l ’abeille et dans les genres voisins.
Dans ces trompes alongées, c’est la langue qui
forme la partie essentielle, le vrai tube suceur;
mais elle n’est toujours que roulée en demi-tube,
et s’ouvre longitudinalement en dessous.
Dans l’abeille un des articles des palpes labiaux
se prolonge, et forme à la langue un premier
étui : la partie extérieure de la mâchoire se
prolonge également pour en former un second ;
c’est ce que Fabricius a nommé lingua quinque-
fida. Dans Yeucère 3 deux écailles de la base de
la langue, qu’on voit bien dans l ’abeille, mais
qui y restent très-petites, se prolongent autaiît
que la langue, et la trompe devient septem-fida.
Il y a d’autres genres, où les palpes labiaux ne
servent point d’étuis, et où la trompe reste tri-
fide; tel est le sphex arenaria, etc.
Même dans ceux où la langue ne se prolonge
pas en trompe, elle s’ouvre toujours en dessous,
et c’est encore là un caractère propre aux hyménoptères,
d’où il résulte que leurs mandibules
leur servent peu pour se nourrir, mais seulement
comme armure et comme instrument d’industrie.
Ce qu’elles auroient mâché iroit difficilement
trouver le dessous de la langue pour être
avalé; mais celle-ci pompe une nourriture liquide,
ou déjà très-divisée, comme le pollen, etc.
Ces genres, à langue courte, présentent des différences
très-intéressantes dans la forme de leur
langue;
Tantôt simple et conique, comme dans Yèvanie,
ou en cuiller ovale , comme dans le sirex , la
mutille et le crabron, ou dilatée et échancrée,