X X e Leçon. Estomac.
léger qui existe au même endroit, les limites de
l’estomac et du duodénum.
Dans le kanguroo-géant, l ’estomac n’a qu’une
seule Cavité. C’est un long et large boyau replié
en différens sens dans l’abdomen, dont il remplit
une grande partie. Son aspect est assez ressem^-
blant à celui du commencement du colon , dans le
cheval. Comme cet intestin , il a plusieurs larges
bandes musculeuses, qui régnent dans toute son
étendue et boursouffïent ses parois. Comme lu i, il
a deux appendices recourbés en crosses à la partie
de cet estomac qui est à gauche du cardia, et n’a
pas la sixième partie de la longueur de celle qui
est à droite, proportion qui est inverse de celle
observée dans le kanguroo-rat. Ce cul-de-sac
gauche est terminé par deux très-petits culs-de-sac
ou appendices, qui le rendent comme fourchu. L ’un
d’eux , l ’externe, a ses parois intérieures épaisses
de plusieurs'millimètres et glanduleuses, tandis que
l’autre appendice a sa membrane interne comme
le reste du cul-de-sac gauche, c’est-à-dire , lisse ,
blanchâtre, et ridée de petits plis irréguliers. Cette
apparence de la membrane interne se conserve
autour du cardia et dans une partie de la portion
droite, où elle forme deux longues bandes triangulaires.
Dans le reste de cette portion, la membrane
interne est plus grisâtre, muqueuse, demi -
transparente, unie et sans rides. La membrane
musculeuse forme un bourrelet épais autour du
pylore, et l’interne présente à cet endroit, qui est
fort rétréci, un bourrelet glanduleux , semblable
à celui que nous avons décrit dans le sarigue-ma-
nicou. 11 est remarquable que la première , qui a
extérieurement des fibres transversales allant d’une
bande à l’autre, dans la partie droite de l ’estomac.,
ne présente que des fibres longitudinales
dans la partie gauche.
Sa membrane interne a de nombreuses circonvolutions
; entre la cellulaire et la musculeuse il y
a une couche glanduleuse, très-épaisse vers le pylore
, et qui diminue d’épaisseur à mesure qu’elle
approche du grand cul-de-sac. Cette couche adhère
à la musculeuse , elle s’en distingue par une sorte
de demi-transparence ; elle est également remarquable
dans le genre des chats.
On peut compter trois poches dans l ’estomac du
porc-épic. Celle qui est à gauche est la plus étendue ;
elle se prolonge beaucoup plus en avant que les
autres, et répond au grand cul-de-sac : elle reçoit
l’oesophage dans l ’angle qu’elle forme avec la
moyenne. Celle • ci paroît en dehors comme un
petit renflement globuleux, situé en dessus et en
avant entre l’oesophage et le pylore ; les fibres
extérieures de la membrane musculaire l’embrassent
en travers , et ses membranes sont plus minces
que celles des deux autres poches. La troisième
répond au cul-de-sac droit : elle est distincte de la
première , en arrière , par une échancrure assez
profonde. Sa forme est également globuleuse; le
pylore est percé dans sa portion la plus interne.