interne du rectum se prolonge dans cette sorte
de cloaque pour le tapisser : il est entouré par
des muscles que nous décrirons bientôt.
L ’anus des oiseaux est percé de meme, a 1 extrémité,
d’une dilatation du rectum , suspendue
sous les vertèbres du coccyx , et dans laquelle
viennent s’aboucher les ureteres , les oviductus
dans la femelle, et les canaux déférens dans le
mâle. La verge de celui-ci ^ lorsqu’il en est pourvu,
s’y retire aussi dans quelques cas.
Le cloaque des oiseaux ( car c’est ainsi que
l’on appelle cette dilatation ) ne différé donc de
celui que nous venons de décrire, qu en ce qu il
sert de véritable réservoir aux urines et aux ex-
crémens , qui s’y mélangent, tandis que les premières
, amassées d’abord dans la vessie, ne sont
versées que par intervalle dans le cloaque de
Yéchidnè et de Yornithorincjue , et né font que le
traverser pour sortir par l’anus. Mais dans ce cas,
comme dans l ’autre , l’anus est la seule issue extérieure
par où peuvent entrer ou sortir toutes
les parties que nous avons indiquées plus haut.
Tous les oiseaux ont un semblable cloaque. Celui
deY autruche cependant présente quelques particularités
qui méritent d’être décrites. Il forme une
très-grande poche de figure ovale. Le rectum , un
peu dilaté dans sa dernière portion et à parois plus
•épaisses que dans le reste de son etendue , se rétrécit
beaucoup avant d’y déboucher par un petit
orifice, autour duquel la membrane interne de
celte cavité est plissée et redoublée en valvule.
L ’ouverture extérieure du cloaque , opposée à la
première, donne sur la base de la verge qui est
fixée un peu plus en arrière, et se replie contre
elle, dans l’état de repos, de manière à la boucher
entièrement. Par cette disposition, les matières
fécales ne passent du rectum dans le cloaque qu’au
gre de l ’animal $ et les urines amassées continuellement
dans ce dernier, qui leur sert exclusivement
de réservoir, n’en sont de même expulsées
que lorsque l’animal fait effort pour cela , et débouche
l ’anus interne en déployant sa verge en
dehors. L ’anus proprement dit, ou l’anus externe,
est une large ouverture qui répond non-seulement
à la première, mais encore à celle d’un sac placé
entre le cloaque et le sacrum , et dans lequel se
replie une partie de la verge.
Les reptiles ont un cloaque semblable à celui
de l’échidné , c’est-à*dire , que l ’extrémité du rectum
offre une dilatation plus ou moins marquée ,
dans laquelle se rendent les liqueurs ou les produits
de la génération, les urines qui se sont amassées
dans la vessie, et les excrémens solides. Toutes
ces parties sortent par l’anus. Cette dernière ouverture
est placée, dans les crapauds et les grenouilles,
à l’extrémité du dos, et par conséquent en
dessus de l’animal -, disposition singulière qui tient
à celle du bassin, dont le second détroit regarde
en haut. L ’anus des tortues est quelquefois sous
l’extrémité de la queue, le long de laquelle le
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