534 X IX e Leçon. S ou ch e des an. sans vert.
qui sort de la pointe de la pyramide est très-
dure ; mais elle se ramollit de plus en plus en
arrière , et elle forme une longue queue molle,
flexible, qui ressort en arrière de la base de la
pyramide, et se replie comme un ruban. Cette partie
molle a un éclat très-soyeux, et même métallique.
Elle se déchire par le moindre effort.
La forme de dents que' je viens d’indiquer est
celle de Vechinus esculentus. Dans d’autres espèces,
comme Vechinus cidaris, au lieu d’être en
prisme , elles sont en demi-tube, et leur extrémité
usée obliquement forme le cuilleron, etc.
Tous les oursins , proprement dits ( echinus
Lam. ) , et à ce qu’il paroît tous les sous-genres
qui ont le corps bombé et la bouche centrale ,
ont l’appareil de la bouche semblable à celui que
je viens de décrire. Quant à ceux qui ont la bouche
centrale et le corps très-déprimé, les clipeastres
de Lam., ils ont aussi une masse ovale, composée
de cinq pièces osseuses, destinées à porter
chacune une dent $ mais cette masse est très-
déprimée , comme un gâteau divisé en cinq secteurs.
Les faces par lesquelles les secteurs se touchent
ne sont point striées. Quoiqu’il y ait aussi
des fibres pour les unir, elles sont seulement percées
de pores fins et réguliers. Leur face opposée
à l’ouverture , est relevée à ses côtés de
lames saillantes et fines j l’autre face l’est quelquefois
aussi. Leurs dents ne glissent point dans des
rainures, mais sont attachées fixement, ont la
forme d’un cylindre comprimé, usé obliquement
au bout qui sert. Le bout opposé est mou, comme
dans les précédens, mais ne se prolonge pas en
forme de ruban. Les muscles extérieurs, qui
agissent sur l’appareil, se réduisent à-peu près à
rien.
Ceux des oursins, qui ont la bouche oblique,
et garnie d’une lame de la coquille avançant sous
e lle , comme les spatangues et les cassidules
(L am .), n’ont point de dents ni de masse osseuse
propre à les porter. Il y a seulement autour de
l’ouverture de leur bouche une peau garnie de
petites pièces écailleuses , semblables à celles de
la coquille , mais ‘non assez serrées pour priver
de flexibilité cette partie, qui peut, jusqu’à un
certain point, rentrer et sortir, en se déroulant
comme une trompe au gré de l’animal.
Les étoiles de mer n’ont point de dents 5 leur
bouche n’est qu’une ouverture ronde et membraneuse
, qui conduit à l ’estomac par un oesophage
très-court, lequel peut quelquefois se renverser
en dehors^, sur-tout quand l’animal a faim.
Les épines de la surface externe du corps, les
plus voisines de la bouche, peuvent bien, en s’inclinant
vers celle-ci, servir à retenir la proie ,
mais ce ne sont pas pour cela des dents proprement
dites.
Les holothuries ont bien l ’ouverture de la bouche
entourée d’un anneau, formé de dix pièces demi-
osseuses, mais elles servent seulement de point