tères , ce qui fait que ces insectes sont vraiment
masticateurs.
Les principales différences des genres tiennent
à la division de la partie nommée langue, et à
l ’égalité ou à l’inégalité de ses Iaciniures.
Ainsi dans les mantes ( mantis) elle en a quatre,
pointues et égales. Dans les spectres (phasma)
les deux du milieu sont beaucoup plus courtes.
Les acheta, les locusta, et les acridium, en
ont deux extérieures larges et arrondies, et deux
intermédiaires courtes et pointues.
Les blattes et les forficutes deux oblongues, etc.
Les truxales, les gryllus, et les pneumora
n’en ont que deux arrondies.
6°. Dans les larves d’insectes.'
Ces organes ne sont pas répartis, dans les larves
comme dans les insectes parfaits ; beaucoup de larves
qui ont des mâchoires donnent des insectes parfaits
qui n’en ont point ; telles sont toutes les larves
de papillons y ou les chenilles, et plusieurs larves
de diptères. Des larves dont les insectes ont des
organes très différens en ont de semblables ; telles
sont toutes les larves de la famille des lamellicornes.
En général les larves des insectes à demi-métamorphose,
ont la meme bouche que ceux-ci, à
quelques modifications près, qui ont quelquefois
lieu dans les proportions ; ainsi tous les orthoptères
ont la mêgae bouche dans les trois états.
C’est
C’est dans les névroptères odonates, ou demoiselles,
que le changement de proportions, dont
je viens de parler, produit lés effets les plus
sensibles.
Leurs mandibules et leurs mâchoires sont les
mêmes dans l’état de larve que dans l’état parfait.
Leur lèvre inférieure présente aussi les mêmes
divisions, mais elle est portée sur un pédicule
fort long , et coudé dans son milieu , de sorte
qu’elle reste ordinairement à sa place sous tes
mâchoires, mais que l’insecte peut aussi, en déployant
le double pédicule, la porter subitement
fort en avant; et comme les Iaciniures qui la terminent
lui permettent de faire l’office de pince,
la larve s’en sert pour saisir les petites bêtes qui
passent à sa portée. Une fois ailée la demoiselle
n’avoit pas besoin d’un tel artilice. Sa lèvre se
raccourcit, et se borne à ses fonctions ordinaires.
Les larves à’hyménoptères ont des organes de
mastication très-simples, consistant principalement
en petites mandibules fortes et courtes.
La bouche des larves de coléoptères offre les
mêmes parties que celles de ces insectes, mais tout
autrement configurées.
Ainsiles lucanes , qui dans l ’état parfait ont ces
énormes mandibules , et ces mâchoires en pinceau,
si particulières, ont dans l’état de larve une lèvre
supérieure presque orbiculaire, articulée immédiatement
avecle front ; Ses mandibules courtes, for!es ,
épaisses, pointues^ lègèrementarquées en dehors et
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