le-champ de tous les autres par des lignes courbes
qui partent du centre , vont à la circonférence
dans plusieurs directions, et forment en se croisant
des losanges curvilignes très-régulièrement
disposés.
L ’ivoire de Yhippopotame est beaucoup plus dur
et plus blanc : aussi est-ce lui qu’on emploie de
préf érence pour les fausses dents. On aperçoit
sur sa coupe transverse des stries d’une finesse
et d’une régularité admirable ; les incisives de
l ’hippopotame sont composées de la même substance
que ses canines.
Les défenses du sanglier d'Éthiopie sont d’un
ivoire à peu près semblable à celui de l ’hippopotame.
Dans Je sanglier ordinaire on ne voit
point de stries j il y a quelquefois un mélange
de substance brune dispotée par couches.
L ’ivoire des défenses du morse est compact,
susceptible d’un poli presque aussi beau que celui
de Thippopotame , mais sans stries : la partie
moyenne de la dent est formée de petits grains
ronds placés pèle mêle, comme les cailloux dans
la pierre appelée poudingue ; c’est ce qui le caractérise.
Les dents molaires de cet animal ont leur
axe composé des mêmes petits grains que celui des
défenses. Elles n’ont aucune cavité dans leur intérieur.
Le dugong a un ivoire homogène.
Celui des dents de cachalot ressemble par son
aspect satiné à celui des dents de l’homme. Celui
Art. I. Structure et développement. 107
de la défense du narval est très-compact et paroit
homogène.
La structure de dents la plus extraordinaire
parmi les quadrupèdes , est celle de l’oryctérope,
ou fourmilier du Cap. Ses dents ont la forme de
deux cylindres adossés, et sont entièrement formées
d’une infinité de petits tubes droits et parallèles
, de manière que leur coupe transverse
ressemble absolument à celle d’un jonc à canne.
Ces tubes ne sont fermés , et le tissu de la dent
n’est absolument compact qu’à la surface triturante.
Il n’y a point de grande cavité dans 1 inferieur de
la dent : la même structure a lieu dans Yornill^o-
rhynque. Nous en retrouverons une analogue dans
quelques poissons.
- 20. Email.
La substance èmailleuse ou vitrée revet toute
la surface de la couronne ; elle est plus dure et
plus compacte que l ’osseuse , et va quelquefois
jusqu’à faire feu avec le briquet. Elle contient
beaucoup moins de gélatine; aussi ne noircit-elle
pas au feu, et se dissout-elle presque complette-
ment dans les acides. Elle est plus mince vers le
collet de la dent, et plus épaisse dans la partie
qui sert à la mastication. Les racines n’en sont
point revêtues pour l’ordinaire ; 011 rie voit sur
leur substance osseuse qu’une légère couche jaunâtre
, qu’on a nommée substance cornée. Mais
il y a des animaux où l ’émail enveloppe la dent