226 XVIIIe Leçon. lusalivat. et déglut.
A R T I C L E I L
De l ’ os hyoïde et de ses muscles.
L a langue des trois premières classes .d’animaux
vertébrés prend son principal appui sur une
espèce de chaîne ou de demi-ceinture , composée
d’un nombre d’os variable selon les espèces, et
suspendue par ses deux bouts à la partie postérieure
et inférieure du crâne , derrière l’articulation
de la mâchoire inférieure, et en avant du
cou. Cette ceinture a des appendices , soit articulées
, soit faisant partie des pièces transverses
qui se portent, soit en avant , soit en arrière ;
celles-ci servent à porter le larynx 5 les autres
pénètrent plus ou moins dans le corps de la langue,
et en font quelquefois la plus grande partie. "Il y
en a qui ne servent qu’à l’insertion de certains
muscles ou de certains ligamens. Cette chaîne d’os
se nomme l’os hyoïde. Ses mouvemens influent
puissamment sur ceux de la langue et sur ceux
du larynx , souvent même sur ceux de la mâchoire.
A. Dans Vhomme et les mammifères.
a. De Vos hyoïde.
La partie principale de cet os forme, dans
Vhomme, un peu plus d’un demi-anneau,, placé
horizontalement entre la base de la langue e f le
larynx , et ayant sa convexité dirigée en avant.
IJ tient à la première par les muscles qu’il lui
envoie, et par un prolongement de la membrane
palatine qui se fixe à son bord supérieur Do
son bord inférieur descend une substance ligamenteuse
, qui s’attache au bord supérieur du
cartilage thyroïde. Les deux extrémités reposent
sur les cornes ou apophyses supérieures de ce
cartilage , et leur sont unies par des ligarnens. Les
anatomistes distinguent dans cet os un corps et
quatre cornes, deux grandes et deux petites. Le
corps situé en avant forme à-peu-près le tiers de
la convexité du demi-anneau ; sa face concave
présente une petite cavité, que nous verrons augmenter
beaucoup dans plusieurs singes. Ses extrémités
s’articulent avec les grandes cornes, qui
sont plus minces et moins courbées que lu i , et
prolongent sur les côtés l’arc qu’il forme en avant.
Les petites cornes ont la forme et la grandeur
d’un grain d’orge ; elles sont posées sur l’articulation
des grandes avec le corps, de manière que
leur extrémité supérieure est dirigée en arrière.
De celle-ci remonte un ligament qui se porte à
l ’extrémité de l’apophyse styloïde, et suspend l’os
hyoïde au crâne.
: Dans tous les autres mammifères, l’os hyoïde
présente à peu près les mêmes rapports ; seulement
il faut observer, pour l’intelligence des descriptions
que nous en allons donner, que sa position absolue
change avec celle de l’animal, et que tout co