deux sont situés à l’extrémité articulée de la mandibule.
Chacune des articulations du palpe est garnie
intérieurement de deux muscles, l’un extenseur,
l ’autre fléchisseur ; celui - ci est le plus gros. Le
premier est situé dans la partie la plus large et la
plus solide de la concavité de la mandibule ; il
s’insère à un petit tendon osseux situé au bord le
plus antérieur de l’articulation. L ’extenseur est
plus grêle, attaché le long dix bord fixe de la
mandibule ; il se termine, par un tendon plus long
et plus grêle encore , au bord postérieur de l ’articulation
de la première pièce.
Il en est à peu près, de même des muscles de
chacune des deux autres pièces du palpe.
Les mâchoires sont mues de dedans en dehors,
et réciproquement, par des muscles analogues à
ceux que nous venons de décrire pour la mandibule
; et les pièces qui les forment, quand elles
sont composées de plusieurs articulations, contiennent
dans leur intérieur deux muscles, l’un
propre à les étendre, l’autre à les fléchir, à peu
près comme dans chacune des pièces des pâtes.
De plus, chacune des mâchoires , et sur-tout
des plus inférieures , porte , sur l’articulation
qui correspond à la hanche dans les pâtes , une ,
deux et quelquefois trois lames ou feuilles qui
sont dirigées intérieurement dans la cavité des
branchies, et que nous ferons connoître à l’article
de la respiration.
II. Examen particulier des mâchoires des
insectes.
a. Des mâchoires elles-memes.
i°. Dans les gnathaptères. 3
Cet ordre ne suit aucune loi commune, comme ^
tous ceux qui ne sont fondes que sur des caractères
négatifs ; il faut le diviser en familles pour
obtenir quelques règles générales.
La première, celle des millepieds, n en donne
même point ; car les Jules n’ont, que de petites
mandibules sous lesquelles est une pièce conique
composée, à ce qu’il faut croire, de la lèvre inférieure
et des mâchoires soudées ensemble , sans
aucun palpe. Les scolopendres ont de petites mandibules
, des mâchoires plus grandes, sans palpe,
une paire de palpes sous elles , et une grande
lèvre inférieure dont les palpes articulés et pointus
forment ensemble une forte pince.
La deuxième, celle des arachnides, a de fortes
mandibules ne pouvant servir à trancher , mais
armées à leur extrémité d’un crochet mobile, fai *
sant souvent la pince, avec une proéminence de
leur corps qui est percée pour sucer. Les mâchoires
sont à peine visibles, et ne servent qu’à porter des
palpes toujours très-longs et en forme de pieds,
et quelquefois énormes comme dans les scorpions ;
où il ressemblent axxx pâtes d ecrevisses ; et daiis
les phry né s où ils forment une arme redoutable, il