sentent des différences remarquables , particulièrement
l’interne. Celle-ci, dans la panse du boeuf, a sa
surface interne couverte , en grande partie , de papilles
larges et plates, dont la grandeur est très-
différente. Plus grandes dans le fond des culs-de-
sac, elles diminuent en s’approchant de leur bord,
et disparoissent sur les replis qui les séparent et
sur toute la face opposée, qui est fendillée par des
sillons fins, interceptant des espèces de lozanges.
Par-tout cette surface, sans en excepter les papilles,
est recouverte d’un épiderme mince, qui
s’enlève facilement par grands lambeaux, en conservant
les moules des papilles, et se distingue par
sa couleur jaunâtre, de la membrane interne, qui
est blanche , confondue avec la cellulaire, et adhérente
à la musculeuse. Celle-ci est très - épaisse ,
particulièrement dans les plis qui divisent la panse
en culs-de-sac.
Dans le bonnet, la membrane interne a des replis
cannelés sur leurs côtés, dentelés à leur bord,
formant des mailles polygones, dont les aires sont
hérissées de papilles , plus fines, mais analogues à
celles de la panse. Cette membrane est blanchâtre,
comme dans le premier estomac, recouverte d’un
semblable épiderme, confondue avec la cellulaire,
fortement adhérente à la musculeuse, sans follicules
muqueux apparens , et sans mucosités à sa
surface interne. La membrane musculeuse est généralement
plus épaisse dans le bonnet que dans
la panse ; son épaisseur est cependant plus considérable
dans quelques endroits de celle-ci.
Le feuillet a , comme son nom l’indique, sa
cavité partagée par de larges feuillets , formés par
la membrane interne , dont la surface est par-tout
hérissée de petites papilles, semblables à des grains
de millet, et recouverte d’un épiderme très - sensible,
et qui s’enlève par grands lambeaux , comme
dans les deux premiers estomacs. La membrane
celluleuse est très-mince ; la musculeuse est beaucoup
moins épaisse que dans la panse et le bonnet,
et composée particulièrement de fibres transversales.
Les parois de cet estomac sont beaucoup
moins épaisses que celles des deux premiers.
Ce n’est que dans la caillette que la membrane
interne paroît de nature muqueuse, et lubréfiée
d’abondantes mucosités. Elle a de larges replis
d’abord longitudinaux, puis irréguliers, après urt
premier étranglement, séparant la partie la plus
large d’une sorte de boyau qui termine ce quatrième
estomac, et dans lequel cette membrane augmente
d’épaisseur, ainsi que la musculeuse. Celte
dernière est d’ailleurs encore plus mince dans la
caillette que dans le feuillet. L ’orifice qui donne du
feuillet dans la caillette a un rebord valvulaire ; celui
du pylore en manque.
Le canal que nous avons déjà indiqué, et qui
conduit de l’oesophage dans le fe u ille t , est formé
par deux colonnes charnues, qui partent de chaque
côté du cardiaj celle qui est à droite s’étend le
long de la face supérieure du bonnet; la colonne
gauche borde le détroit qui sépare la cavité du