6S X V Ie L eçon. Des mâchoires.
prolongement ou le raccourcissement des éminences
qui les supportent, et dans ceux de l ’apophyse libre.
Dans les pics , l’angle libre , ou anterieur supérieur
, est près du tiers de la longueur de 1 os
omoïde , sur l’apephvse grêle duquel il appuie,
et arec laquelle il semble faire continuité. Dans
les perroquets, langle postérieur supérieur qui
s’articule avec le crâne est très-alonge , et fort
élevé au-dessus de l’angle libre qui est court,
pointu, dirigé en avant : les angles inférieurs sont
confondus. Ils forment un condyle ovale, alongé,
semblable à celui de la mâchoire inférieure des
rongeurs. C’est a son bord anterieur qu est reçu
l’os omoïde, et en dehors et plus en arrière l’arcade
zygomatique.
Les pies } les corbeaux , les passereaux et les
échassiers, ont l ’apophyse libre de l’os quarrp très-
longue , applatie, dirigée en dedans et en devant
sur la cloison des orbites.
Dans les pigeons, les poules , les gallinacés
en général, les deux angles supérieurs sont à-peu-
près aussi éleves ; ils forment une sorte de 1 •
L ’os omoïde est reçu sur l ’intervalle compris entre
les deux angles antérieurs. Il en est de même dans
Xautruche et le casoar , mais l’angle libre est beaucoup
plus large et plus arrondi a son extrennte.
2°. Des muscles.
Comme les deux becs des oiseaux sont mobiles ,
l ’appareil musculaire qui agit sur leurs mâchoires
est plus composé que dans les mammifères. D’après
les détails dans lesquels nous sommes entres sur
les pièces osseuses qui les constituent , nous avons
pu voir que non-seulement la mâchoire inférieure
pouvoit être séparément et isolément abaissee et
relevée , se mouvoir ainsi sur l ’os quarre, considéré
comme point d’appui ; mais encore que l ’os
quarré lui-même, servant ainsi de centre de mouvement,
pouvoit changer de position , déterminer
l ’abaissement et l’élévation du bec supérieur, et
les mouvemens de devant en arriéré de la ma* V
choire inférieure.
Nous étudierons d’abord les muscles qiii s’insèrent
à la mâchoire inférieure , et ensuite ceux
qui meuvent particulièrement l’os quarre. Cette
description sera faite d’apres le canard, en indiquant
les différences que présentent d’autres oiseaux.
A. Muscles de la mâchoire inférieure.
Dans le canard il y a de chaque côté trois
muscles pour abaisser la mâchoire inférieure ; ils
tiennent lieu du digastrique ( mastoïdo-génien ).
L ’un, plus grand, occupe toutes les parties latérales
de l’occiput, et vient, envelopper l’apophyse en
forme de serpette , par laquelle la mâchoire inférieure
se termine en arrièrej il a à-peu-près la forme
d’une pyramide , dont la pointe seroit en bas. C’est
pourquoi Hérissant l’a nommé grand pyramidal.
Le second muscle abaisseur est plus petit, et
recouvert par le précédent :!il prend naissance
E 5