La membrane qui vient après n’est composée què
d’un tissu cellulaire assez lâche, d’un grand nombre
de vaisseaux sanguins, qui forment un réseau très-
remarquable, et d’un grand nombre de follicules
muqueux, dont l’humeur passe dans la cavité de
l ’oesophage, et lubréfie sa membrane interne. Celle-
ci est analogue à la membrane muqueuse qui tapisse
la cavité de la bouche et du pharynx , et n’en est
que la continuation. Elle est revêtue intérieurement
d’une sorte d’épiderme. L ’une et l’autre ont plus
d’étendue que la membrane musculeuse , et forment
des plis longitudinaux d’autant plus prononcés, que
la couche interne des fibres musculaires s’est plus
fortement contractée.
Outre ces plis, ordinairement peu nombreux,
que présente la membrane interne, ét qui s’effacent
lorsque l’oesophage est très-distendu, quelques
mammifères en offrent de transversaux, dans
environ la moitié postérieure de ce canal. Ils sont
très-rapprochés les uns des autres, et ne s’étendent
pas dans toute la circonférence de l’oesophage ;
mais il y en a ordinairement deux ou trois qui
se réunissent , à angle très-aigu , pour compléter
le tour. Nous n’avons encore vu cette structure
que dans le tigre, le lion , le lynx, le sarigue-
manicou, dans lesquels les plis sont très-larges,
et semblent former autant de valvules, et dans
la civette et le couguar, où. ils le sont beaucoup
moins. On voit que tous ces animaux sont très-
earnassiers.
ARTICLE IV.
A R T I C L E IV.
De V'estomac de l ’homme et des mammifères.
A. De l ’homme.
Il ressemble, dans l’homme adulte, à un cône
qui auroit été plié dans sa longueur , tronqué à
son sommet et arrondi à sa base. Il est placé en
travers dans Fhypocondre gauche et l’épigastre,
de manière que sa base est à gauche, en haut et
en arrière, et touche au diaphragme, et son sommet
à droite , en avant et en bas, sous le foie.
L ’oesophage s’ouvre dans sa cavité , un peu à
droite de la base, et le pylore , ou l’orifice qui
répond au canal intestinal, est à l ’extrémité opposée.
Depuis le côté droit de l’oesophage, jusqu’au
pylore , l’estoxnac présente une concavité
qui porte le nom de sa petite courbure. La grande
courbure est la convexité qui commence au bord
gauche, de l’oesophage, et se continue en bas et en
avant jusqu’au côté opposé du pylore. La portion
de la cavité qui répond à la base, forme le grand
cul-de-sac ; et celle qui est près du pylore , le petit
cul-de-sac : le premier est peu profond, et le dernier
l’est encore moins. «Les parois de l’estomac
sont formées de quatre membranes distinctes. L ’externe
est composée de deux lames du péritoine qui
viennent du foie , s’écartent l’une de l’autre pour
contenir l ’estomac, et se rapprochent ensuite pour
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