L ’os hyoïde des baboïns a la forme de celui des
guenons et des macaques.
Mais dans les alouattes, cet os offre une particularité
extrêmement remarquable, parce qu’elle
6ert à expliquer les hurlemens que^produisent ces
animaux. Le corps est comme soufflé pour former
une caisse osseuse à parois très-minces et très-
élastiques , dont le diamètre excède quelquefois
0.06 mètres, de forme irrégulière, très-bombée en
^dessous y applatie en dessus , présentant en arrière
une grande ouverture dont le diamètre est presque
égal à celui de la cavité. Deux petites apophyses,
qui répondent aux petites cornes , s’élèvent de
chaque côté de celte ouverture. Les grandes cornes
sont articulées un peu plus haut ; elles sont droites ,
minces et médiocrement longues. L ’intérieur de la
caisse présente quelques crêtes osseuses près de
l ’ouverture. Celle-ci communique avec la cavité
droite du sac thyro-hyoïdien qui s’ouvre dans le
larynx , derrière la face externe du cartilage thyroïde.
Nous reviendrons sur cette organisation en
traitant de la voix.
L ’os hyoïde des makis a plusieurs caractères
qui le distinguent de celui des singes. Les petites
cornes sont formées de deux os grêles ; elles ont
les deux tiers de la longueur des grandes , et
forment avec elles un angle très aigu. Elles sont supportées
par l’os styloïde , qui est long et grêle. Les
grandes s’articulent en arrière des petites. Le corps
a l’apparence d’un bouclier convexe inférieurement
et concave à sa face supérieure , dans les loris ;
mais dans les makis proprement dits, il a simplement
la forme d’une branche courbée en arc.
Dans les carnassiers , l’os hyoïde est formé ,
en général, de parties grêles et alongées. Le corps
est cylindrique et à peu près droit, sa courbure
est très-peu marquée. Les cornes antérieures sont
plus longues que les postérieures ; elles sont formées
de deux pièces, dont la seconde, toujours
plus longue que là première , est portée par l’os styloïde.
Celui-ci est ordinairement plus grand que
toutes les pièces précédentes ; son extrémité temporale
est élargie et présente une facette articulaire.
Il n’y a guères de différence que dans la longueur
et la grosseur relatives de ces pièces, qui
varient d’ailleurs très-peu, et dans l’ouverture des
angles qu’elles forment en s’articulant entre elles.
En général la première pièce des petites cornes
est dirigée en avant, et la seconde s’élève presque
perpendiculairement sur celle-ci.
Dans le hérisson cependant les pièces de l’os
hyoïde sont larges et applaties. Les grandes cornes
sont légèrément recourbées en avant 5 elles le sont
également dans le blaireau, mais d’une manière
plus sensible.
Dans les sarigues, l ’os hyoïde s’écarte aussi du
type qu’il offre généralement dans les carnassiers.
Son corps est plat et presque quarré j les cornes
s’articulent à ses angles qui sont tronqués pour cela.
Les grandes sont très-larges a leur base et se
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