326 X IX e L eçon. Bouche des an, sans vert.
de cés lames. Celles-ci sont, en effet, toujours en
rapport avec la forme et l’étendue que fournissent
à leurs attaches les parois intérieures de la mandibule
, et les parois intérieures du crâne.
A R T I C L E I I I .
D e s organes de la mastication dans les vers.
In y a des vers à mâchoires latérales aussi fortes
que celles d’aucun insecte ou crustacé, et même
assez rapprochées des leurs pour la forme.
Dans une grande espèce de néréides, par, exemple
, l ’ouverture de l’oesophage est garnie de huit
pièces calcaires qui paroissent tenir lieu de mandibules,
de mâchoires et de lèvre inférieure.
Les deux pièces supérieures sont deux crochets
applatis, arqués , pointus, disposés comme les deux
branches d’un forceps, unis en arrière et articulés
sur une lame cornée, élastique , sémilunaire , qui
est située au-dessus de l ’oesophage.
Les deux suivantes sont plus larges, mais moins
longues. Elles portent en dedans six dentelures redressées;
elles sont articulées vers le tiers postérieur
et audessous des crochets qu’elles reçoivent sur toute
leur longueur.
La troisième mâchoire de l ’un et de l’autre côté
est placée en dessous, et plus extérieurement elle
est plus courte et embrasse les premières mâchoires
en manière de cuilleron. Lorsqu’on l’examine avec
attention, on reconnoît qu’elle est composée de
trois petites pièces juxta - posées. La plus interne
est dentelée sur son bord d’une douzaine de petites
pointes triangulaires, comme celles d’une scie. L’intermédiaire
est placée en devant et fait le bord
postérieur d’une éminence saillante, arrondie ,
placée à l’ouverture de la bouche. La dernière est
externe, et terminée par une seule pointe.
Les deux pièces inférieures qui paroissent tenir
lieu de lèvre inférieure sont les plus longues, ap-
platies horizontalement, amollies par leur bord
interne au moyen d’une substance cornée , peu
flexible. Le bord externe est adhérent à la membrane
de l’oesophage. L ’extrémité antérieure est
libre, et fait saillie au-delà de la bouche.
Toutes ces parties sont entourées d’une couche
de fibres musculaires qui doivent leur imprimer
le mouvement. L ’individu sur lequel nous avons
fait cette description, n’étoit pas assez bien conservé
, pour que nous ayons pu reconnoître la
direction et l’usage des fibres.
Dans d’autres espèces de petites néréides, l’ouverture
de l’oesophage est très-musculeuse, garnie
de rides et de points cornés , solides , disposés
circulairement et sur plusieurs lignes qui peuvent
frotter les unes sur les autres., Deux rides principales
, situées vers la partie supérieure , supportent
deux pièces cornées plus grosses et taillées
en rondache. Dans la partie inférieure et beaucoup
plus en arrière sont deux crochets arqués,
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