Dans la theuthie ( theutis hepatus ) le canal
intestinal est très-long. Il est entouré à son origine
j de quatre petits cæcums. A peu de distance de
I anus son diamètre augmente de plus du double ,
puis il diminue de nouveau avant de se terminer,
II n’y a point de valvule qui le divise en rectum
et intestin grêle. Ses membranes sont minces et
transparentes. L ’interne est légèrement veloutée.
Cette membrane paroît lisse dans le canal intestinal
du sogo ( holocentrus sogo ) , dont les
parois sont-également minces et transparentes, et
le 'diamètre plus grand dans la première moitié
que dans la seconde. Ce canal est loin? d’ailleurs
d’avoir la longueur proportionnelle de celui des
bandôuillères.
Dans les labres et les spares. la présence et
le nombre des .appendices pyloriques , la longueur
du, canal intestinal ,. sa division en gros et
petit intestin , varient comme dans beaucoup d’autres
genres. Cependant les cæcums sont généralement,
lorsqu’ils existent ,,peu nombreux , le canal
court dans les labres , plus long dans les spares i
et le rectum marqué par , son plus grand volume
et par une valvule circulaire, Celui du
labrus rnelops est si gros qu’il semble être un
sac , dans lequel s’insère l’intestin grêle. Celui ci
lait deux circonvolutions avant de s’y unir. L ’un
et l’autre sont séparés par une valvule. Dans
d’autres espèces cette valvule manque , mais la
dilatation brusque que forme le canal , et l’apparence
differente de sa membrane interne , à
cet endroit , indiquent suffisamment les limites du
rectum.
Dans le sparus spinifer les membranes de l’intestin
sont minces ^ transparentes. L ’interne est
lisse, sans velouté ni rides. Il n’y a.point d’appen-r
dices pyloriques. Ces appendices manquent aussi
dans la girelle ( labrusjulis )•
Dans la saupe (sparus salpa ) le canal intestinal
est très-long, et entouré à son origine de quatre
appendices pyloriques.
f. Les abdominaux.
Dans les cyprins , dont la plupart, des espèces se
nourrissent, en grande partie , de substances végé-e
taies , le canal alimentaire ne présente cependant
aucune dilatation ni valvule qui puisse retarder la
.marche des matières qu’il contient. Mais ses parois
renferment dans leur épaisseur une couche glanduleuse
assez épaisse , qui remplit sa cavité de mucosités
abondantes. Ce canal fait plus ou moins de sinuosités
, selon sa longueur, qui varie dans les differentes
espèces. Dans la, carpe et le barbeau il a trois
circonvolutions et demie, tandis- qu’on n’en compte
qu’une et demie dans la dobule et la tanche. Son
•diamètre diminue ordinairement depuis l ’arrière-
bouche jusqu’à l’anus, de sorte qu’il n’a, près de cette
dernière ouverture , que la moitié de l’étendue qu’il
présente vers la première. Ses parois, également