62 X V Ie Leçon. Des mâchoires.
mâchoire inférieure. Sur l’externe, ou postérieur,
est la fossette articulaire qui reçoit l’extrémité c!e
l ’arcade zygomatique; au-dessus de l’interne, ou
postérieur, est un autre enfoncement dans lequel
s’articule l’exti’émité postérieure de l’os omoïde.
La figure de l’os^omoïde varie beaucoup dans les
diverses espèces. Il est en général alongé, appîati,
avec une crête saillante en dessus. Son extrémité antérieure
est articulée avec les arcades palatines, et
rapprochée de celle de l’autre côté. L ’extrémité postérieure
est reçue sur l’os quarré, et est très-distante
de celle du côté opposé , les deux os formant
ensemble un angle dont la pointe est en avant.
Il résulte de cet assemblage de pièces osseuses Un
levier brisé très-singulier, et disposé de manière
que le bec inférieur ne peut s’abaisser que le supérieur
ne soit forcé de s’élever par un mouvement
de bascule.
Pour bien entendre ce mécanisme il faut se
rappeler comment les os de la face sont articulés
avec le crâne, ainsi que noua l’avons fait connoître
dans la VIIIe Leçon, page 70. Le bec supérieur
s’unit avec le frontal d’une manière particulière ,
et dont nous ne connoissons encore d’autre exemple
que dans la portion inférieure du péroné des oiseaux.
Ce sont une ou plusieurs lames osseuses, minces,
très-élastiques, qui se courbent sur elles-mêmes,
comme le feroit un morceau de baleine. Dans quelques
espèces, comme dans le pélican'., le cormoran,
les perroquets, les chouettes, etc., le mouvement
s’opère sur une seule lame et sur un meme plan indiqué
par une rainure très-sensible, et tantôt sur
trois ou cinq lames qui se pénètrent réciproquement,
comme dans Y autruche, les gallinacés, les
échassiers à bec pointu, les oiseaux de proie , etc.
Tous les becs d’oiseaux sont ainsi plus ou moins
mobiles par la flexion d’une ou plusieurs larods
osseuses, même ceux des calaos, qui portent des
éminences osseuses très-considérables séparées du
crâne. C’est sur cette articulation que le bec supérieur
s’élève lorsque l’os quarre fait la bascule
en avant, et qu’il s’abaisse quand cét os fait la
bascule en arrière.
Avant de traiter des muscles qui meuvent les diverses
parties, ou la masse totale du bec supérieur ,
nous allons faire connoître les variétés de forme
que présentent les arcades palatines et zygomatiques
, les os omoïdes et les os quarrés.
Les aixades palatines varient considérablement
pour la forme ; elles paroissent en général remplir
l’office des apophyses ptérygoïdes. Dans les oiseaux
de proie diurnes, elles sont larges, minces, séparées
entr’elles, creusées en gouttière du côte du palais.
Dans les nyctériens elles ont à-peu-près la même
forme , mais elles sont infiniment moins larges.
Celles des perroquets ont une conformation toute
particulière; elles sont larges, épaisses, et au lieu
de former une voûte presque plate , elles sont dé-
jetées sur le côté très-obliquement, et dirigées en
arrière et en bas, où elles offrent une large lame