partie inférieure. Un autre muscle, dont l’aponé-*
vrose couvre la même partie, et dont les fibres
charnues partent de chaque côté, pour faire le tour
de cette partie, sert, avec les premiers , à en contracter
la cavité et à en expulser les corps qu’elle
renferme.
Dans Vörnithorinque , ce n’est pas tout-à-fait la
même chose. L ’analogue du suspenseurdu cloaque
est simplement une languette qui se sépare du
caudo-tibien, et se fixe à la peau qui recouvre
ce réservoir en dessous. Le même caudo-tibien
fixé d’un côté au tibia , et de l’autre aux premières
vertèbres du coccyx , fournit la plus grande partie
des fibres qui recouvrent le cloaque en travers. Il
suit de cette disposition , que celui-ci doit être comprimé
toutes les fois que la queue ou la jambe
sont mises en mouvement. Les fibres transversales
du cloaque sont recouvertes elles-mêmes par
un muscle fort mince, qui vient de l’arcade du
pubis et se porte jusqu’à l’anus. En ramenant cet
orifice vers le bassin , il doit resserrer en même
temps le cloaque dans ce sens, et aider le muscle
transverse à en expulser tout ce qu’il contient.
Les muscles du cloaque des oiseaux, que nous,
devons ranger ici parmi ceux qui appartiennent
à l’anus, ne sont pas non plus uniformes dans
tous. Ü autruche et le casoar les ont assez compliqués
, tandis que la plupart des autres oiseaux
n’ont qu’un sphincter pour resserrer l’anus, et des
languettes qui se séparent de Yischio~coccygient
Art. V. Anus.
et se fixent sur les côtés du cloaque, qu’ils tiraillent
d’arrière en avant. Au reste , les abaisseurs du
coccyx qui descendenten s’avançant jusqu’au pubis,
en comprimant la partie la plus reculée du rectum
, doivent servir puissamment à l ’expulsion des
matières fécales.
Les parois du cloaque de l 'autruche sont entièrement
enveloppées de faisceaux musculeux ,
qui suivent plus ou moins obliquement le sens de
la longueur. Ils sont renforcés par plusieurs muscles,
dont les fibres s’épanouissent sur celles-ci :
l’un impair s’attache en arriére sous les vertèbres
du coccyx , et se porte en avant à la partie supérieure
et moyenne du cloaque $ ces fibres se prolongent
même jusqu’au rectum. Il est épais et fort,
et sert à suspendre le cloaque, à le ramener d’avant
en arrière et à le resserrer dans ce sens. Le cloaque
est encore comprimé de bas en haut dans sa partie
la plus postérieure par un muscle pair, qui s’attache
aux apophyses transverses des vertèbres du
coccyx , et dont les fibres descendent obliquement
en avant et en arrière sur les côtés du
cloaque, et s’y dispersent. Ce muscle paroît destiné
particulièrement à en faire sortir la verge du
mâle.
Il y a l’analogue du releveur de l’anus des mammifères
, qui vient de l’intérieur du bassin , et dont
l ’aponévrose soutient la portion du cloaque qui est
dans l ’échancrure du pubis , tandis que ses fibres
charnues partent des ischions pour envelopper les