tai digrades, elle est fort loin de la première dans
les tatous, qui l’ont même très-longue et un peu
courbée en arrière.
Les amphibies diffèrent beaucoup entre eux, à
cet égard, comme à beaucoup d’autres. Les phoques
ont 1 apophyse coronoïde, ainsi que le condyle, disposes
comme les carnassiers , Le morse s’en éloigne
peu : le condyle est court dans cet animal, et oblique
en arriéré, et l’apophyse coronoïde très-rappro-
cnee de ce point, dirigée même au-dessus, et très-
loin de la derniere molaire. Dans le lamantin l ’a-
pophyse coronoïde se porte au contraire d’arrière
en ayant, de sorte qu’une ordonnée abaissée de son
extrémité tomberoit sur la quatrième molaire, et
par conséquent très-loin du point d’appui, et au-
delà d’une partie de la résistance. Dans le dugong
elle s’élève à-peu-près vis-à-vis de la dernière
molaire, en dehors de cette dent. Les autres animaux,
où nous devons observer cette apophyse,
manquent de portion montante à la mâchoire
inférieure. La résistance, l’endroit où agit la force,
le point d’appui se trouvent â-peu-près sur la
même ligne, et leur influence peut être plus juste-
ment indiquée par le simple énoncé de leur distance
respective. L ’apophyse coronoïde dirigée en
dehors, au lieu de monter, dans Véchidina elles
fourmiliers, est assez distante de l’articulation.
On n’en voit pas de trace dans lesphatagins ; les
cachalots, parmi les cétacés } n’en ont pas davantage.
Dans le dauphin et le marsouin elle est très-
Art. II. Des mouvemens de la mâch. inf. 29
rapprochée du condyle; dans les baleines de même,
au point que l’on peut à peine concevoir la force
énorme que les releveurs doivent employer pour
mouvoir l ’extrémité d’un levier aussi long et aussi
lourd.
Nous renvoyons aux articles suivons ce que nous
avons à dire sur cette apophyse, ou sur le point
d’attache des muscles qui répondent au crotaphite
ou temporo-maxillaire, dans les oiseaux, les reptiles
et les poissons.
A R T I C L E I I .
Des mouvemens de la mâchoire inférieure dans
l’homme et dans les. autres mammifères.
L ’o u v e r t u r e de la bouche dans les mammifères
est principalement due au déplacement de la
mâchoire inférieure, ou de l’os sous-maxillaire qui est
le seul mobile. Outre ce déplacement de haut en bas,
l’os sous-maxillaire peut éprouver un mouvement
de devant en arrière , et un autre de droite à gauche
, ou réciproquement. La disposition particulière
de son articulation permet en effet ces trois sortes de
mouvemens souvent combinés. C’est ce que nous
allons faire ensorte d’exposer.
En général l ’articulation de la mâchoire inférieure
dans les mammifères est un ginglyme angulaire
produit par une petite tête osseuse reçue dans
une cavité peu profonde , maintenue par une capsule
lâche dans laquelle est renfermé un cartilage