du côté interne ; vers l’extrémité libre , elles offrent
trois dentelures sur un plan, et vers leur base,
une surface molaire plane et striée ; on voit que
cette bouche a de quoi couper le bois et le broyer.
Les mâchoires se terminent par deux petits crochets
, dont il y en a un de mobile , chose fort
singulière , et portent un palpe de quatre articles.
La lèvre inférieure, large , et comme tronquée,
portant deux palpes très-courts , chacun de deux
articles.
Les scarabées, qui diffèrent tant des lucanes
pour la bouche , leur ressemblent presqu absolument
pour celle de leurs larves; il en est de même
des hannetons et des cétoines qui, eux-mêmes, sont
encore si différens.
Ce petit crochet mobile peut être considéré
comme un second palpe maxillaire; ces larves
en auroient donc s ix , tandis que leurs insectes parfaits
n’en ont que quatre.
Il est à remarquer encore que tant les larves
des lucanes que celles des scarabés ont deux fortes
dents à la face supérieure de la lèvre inférieure
près du pharynx.
Les priones qui ont, comme les lucanes, des
mandibules alongées, n’ont rien de tel dans leurs
larves. Ony voit une lèvre supérieure très-grande,
lobée, arrondie, velue, supportée par une lame
membraneuse, ensuite deux mandibules fortes,
courbées, tranchantes, garnies à la base de deux
palpes coniques, dont les anneaux rentrent les uns
dans les autres , comme les tubes d’une lunette , et
qui sont probablement les rudimens des antennes.
Une masse molle trilobée située derrière les mandibules
, représente par son lobe du milieu, la lèvre
inférieure avec deux rudimens très-courts de palpes
labiaux, et par chacun des lobes latéraux, la mâchoire
proprement dite avec ses palpes propres,
composés de quatre articulations de forme conique ,
dont la dernière est la plus petite.
Au contraire , les dytisques, dontjles mandibules
sont peu proéminentes dans l’état parfait, les ont
fort longues dans l’état de larve. Elles représentent
deux crochets aigus et percés par le bout, qui
servent à sucer. Il n’y a point de mâchoires visibles
, mais seulement deux longs palpes filiformes
de cinq articles, tandis qu’il y a quatre palpes
maxillaires dans l’insecte parfait. C’est précisément
l’inverse de ce que nous venons de voir dans les
lamellicornes. Il y a pour toute lèvre inférieure ,
deux tubercules portant chacun un palpe de deux
articles.
La larve d’hydrophile manque de même de
mâchoire, mais a ses quatre palpes; les mandibules
y sont courtes, tranchantes , et non percées.
De toutes les larves, ce sont celles des lépidoptères
y ou les chenilles, qui diffèrent le plus de
leurs insectes parfaits à l’égard de la bouche, et
ce qui est singulier, c’est que leur appareil oral
est construit sur le plan des insectes à mâchoires,
quoiqu’on n’en retrouve aucune trace dans le*
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