562 X X e L eçon. Estomac.
et la grosseur des organes glanduleux qui entrent
dans la composition des tuniques. Nous avons déjà
dit qu’elles forment une tunique propre dains
quelques endroits , comme dans le ventricule suc-
cent urié des oiseaux, dans l’oesophage des raies, etc.
Nous en verrons beaucoup d’autres exemples dans
cette leçon et dans la suivante. Quant aux liqueurs
elles-mêmes , on n’a fait encore d’observations un
peu exactes que sur celle de l’estomac. Spallanzani
e s t, comme on sait, celui qui a poussé ces observations
le plus loin : nous allons donner un
résumé succinct de ses découvertes , sur la voie
desquelles Réaumur l ’avoit mis par les siennes.
A R T I C L E I L
D u suc gastrique, et de son action sur les
alimens.
L e suc gastrique est la liqueur qui baigne plus
ou moins les alimens dans l’estomac. Ses sources
ne 6ont pas toutes bien connues, et il est probable
qu’elle en a plusieurs 3 ainsi l’on doit trouver
réunis dans l ’estomac de l’homme, non-seulement
le liquide qui suinte des parois de ce viscère,
mais encore celui que produit l’oesophage, auquel
se mêlent les parties de salive que l’on avale con-
tinuellement.
Dans d’autres animaux ont voit des couches
glanduleuses, sources plus évidentes, au moins de
Art. IT. Suc gastrique. 363
quelques parties de ce fluide. Telles sont celles
du ventricule succenturié des oiseaux. Lorsque
l’estomac est compliqué, les sucs varient selon les
differens sacs dont ce viscère se compose. Ainsi
le bonnet des ruminans produit, à la moindre contraction
, une grande abondance d’un fluide aqueux
qui imbibe la pelotte que l’animal doit faire remonter
dans sa bouche 3 la panse avoit auparavant
humecté d’un autre fluide l’herbe à demi-mâchée
qui fournit cette pelotte. Ce n’est que dans la caillette
qu’est le véritable suc dissolvant et digestif.
Il y a des animaux dans lesquels la bile se
mêle aux sucs gastriques, en rentrant du duodénum
dans l’estomac 3 il est probable qu’alors la
liqueur pancréatique l’y accompagne aussi.
On ne peut faire d’expériences sur l’action du
suc gastrique, qu’en faisant avaler diverses substances
aux animaux , ou en leur faisant vomir
ce suc et en y faisant ensuite macérer les substances
sur lesquelles on veut essayer son effet.
Comme l ’action de l’estomac dépend aussi de la
compression mécanique de ses parois , du moins
dans certaines espèces, lorsqu’on veut essayer,
dans l’estomac même , l’action du suc gastrique
seulement, en la distinguant de celle de la compression
, on fait avaler les substances enveloppées
dans des boules de métal creuses et percées
en tout sens.
Il y a des animaux où ces boules ont besoin
d etre bien fortes pour résister à la compression ;