
 
		versations  particulières,  et  dans  les  ouvrages!  
 duquel  j’en  ai  puisé  une  partie,  ainsi  que  dans!  
 ceux  du  grand homme  dont il est le  digne suc-l  
 cesseur ? 
 En  effet, Buffon  ,  à l’aicle  deDaubenton  , est!  
 le  premier  qui  ait  uni  d’une  manière  continuel  
 l ’Anatomie  à  l’Histoire  naturelle. Vallas a suivi!  
 son  exemple,  mais  il  n’a point  été  imité par  lesl  
 naturalistes  de  l’école  linnéenne. 
 Linnaeus,  si grand,  si plein de génie ,  si capa-|  
 ble  de  sentir  la  nécessité  de  la  connoissance  in-j;  
 térieure des animaux,  a  cependant  été  involon-,  
 tairement  cause  qu’elle  a  été  négligée  par  ses  
 élèves ;  parce  que  n’ayant  point  eu  pour  objet  
 d’écrire  une Histoire  naturelle  complette,  mais  
 s’étant  attaché  seulement  à  réformer  la  partie  
 de  la  science  qui  en  avoit  le  plus  besoin  alors,  
 la  nomenclature,  l’Anatomie  n ’étoit  en  effet  
 point absolument nécessaire à  son but. 
 Mais  c’est  contre  son  intention  expresse,  et  
 manifestée en plusieurs  endroits,  que  ses imitateurs, 
   se bornant pendant long-temps à marcher  
 servilement  sur  ses  traces,  ne  se  sont  occupés  
 que  de  descriptions  et de  caractères  extérieurs. 
 Je  crois  que  leur  négligence  a  tenu  souvent!  
 à  ce  qu’ils  avoient  commencé  leurs  études  pari  
 la  botanique,  et  à  ce  que  les  végétaux  doivent  
 en effet être étudiés principalement à l’extérieur,  
 attendu que presque tous leurs organes sont extérieurs  
 j  et  cependant  les  belles  observations  
 de  M.  Desfontaines,  et l ’utile  emploi  fait  par  
 M.  de  Jussieu  de  la  structure  interne  de  la  
 semence  ,  prouvent  combien  l ’anatomie  des  
 »Jantes  peut  encore  apporter  de  lumière  dans  
 leur  histoire. 
 I  Mais, quoi qu’il  en  soit par rapport  aux  végétaux, 
   cette  anatomie  est  indispensable  dans  
 l’histoire  des  animaux,  où  les  organes  les  plus  
 iknportans  sont  à  l’intérieur,  et  où ceux  mêmes  
 ®ue  l’on  aperçoit  au-dehors,  sont  essentiellement  
 gouvernés  et  modifiés  par  leurs  rapports  
 avec  ceux  du  dedans. 
 S  II y a  d’abord une branche de la science,  à l ’égard  
 de laquelle mon assertion paroîtra sans doute  
 évidente  à  tout  le monde $  c ’est l ’explication des  
 phénomènes  que  les  animaux nous  présentent.  
 Comment prendre une  connoissance  rationnelle  
 des degrés  de  leurs forces,  des  variétés  de  leurs  
 adresses,  de  l’espèce  de  mouvement  propre  à  
 aucun  d’e u x ,  de  l’énergie,  de  la  délicatesse  de  
 chacun de leurs sens, du  caractère  particulier  de  
 |eur tempérament,  sans une  étude approfondie,  
 très-détaillée même, de  leur  structure  intime  ?  
 I  Pourquoi  tel  animal  ne  se  nourrit-il  que  de  
 chair,  tel  autre  que  de  végétaux?  D ’où  celui-ci  
 ttre-t-il  la  finesse  de  son  odorat ou  celle  de  son  
 Quie ?  Quelle  est  la  source  de  la  force  prodigieuse  
 des muscles  des  oiseaux ?  Comment  cette  
 Jprce  est-elle  employée  à  produire  ce  mouve