Ces glandes fournissent, dans le perroquet, une
matière gluante de couleur grise ; elles sont également
aux deux cotés de la base de la langue.
La glande qui sépare l ’humeur qui enduit la
langue des pics est très-considérable. Elle déborde
en dessous la mâchoire inférieure , et se porte
jusqu’à l’occiput; les grairis qui la composent sont
gros, blancs, et remplis d’une humeur très-gluante
de même couleur, qui se décharge dans, la bouche
par un seul canal percé sous la pointe de la langue.
Cette glande est contiguë en avant à une autre
glande de couleur rouge , qui s’étend jusqu’à la
symphise des branches de la mâchoire.
Dans les oiseaux d’eau en général, il n’y a qu’une
paire de glandes^salivaires, qui semble même dans
plusieurs réunie en une seule masse, séparée en deux
lobes en arrière. Cette masse est très-petite dans
Voie, placée d’ailleurs sous la membrane palatine ,
derrière l’angle des branches de la mâchoire inférieure.
L ’humeur épaisse , blanchâtre, visqueuse
que renferment ses petits grains, s’en échappe par
un assez grand nombre d’orifices rangés principalement
sur la ligne moyenne qui répond aux
deux glandes.
D. Dans les reptiles.
Les glandes salivaires des reptiles } comparées
à celles des mammifères, offrent également
des différences frappantes. Dans quelques-
uns la langue est composée , en grande partie,
Art. 1. Glandes salivaires. 225
d’une masse glanduleuse épaisse , formée d’une
foule de petits tuyaux réunis par leur base , et
qui se séparent vers la surface de la langue. Ce
sont autant de papilles qui hérissent cette surface
ou qui la rendent veloutée lorsqu’elles sont très-
fines. Les côtés de la masse sont percés d’une
foule de pores qui laissent passer la liqueur que
sépare celte glande. Elle repose immédiatement
sur les muscles de la langue, et suit les mouvez
mens que ces muscles impriment à l’os qui la
■ soutient. Cette glande existe dans les chéloniens.
La structure que nous venons d’indiquer est très-
apparente dans la tortue grecque. Elle existe
également dans plusieurs sauriens. Nous l ’avons
observée dans le gecko à tête plate (g.fimbriatus)
1 iguane ordinaire , le scinque schneidérien.
Dans 1 agame timbra elle est surmontée en
avant, au lieu de papilles , de feuillets transverses
pressés les uns contre les autres. Ces feuillets
s’observent sur toute la surface de celle du caméléon.
La langue des batraciens paroît couverte d’une
substance glanduleuse analogue.
Dans les reptiles qui ont une langue écailleuse,
ou lisse et couverte d’une simple membrane,
cette glande paroît être remplacée par deux autres
alongées granule uses, situées sous la peau le long
de la face externe des branches de la mâchoire
inférieure , et dont l’humeur est versée au côté
externe des dents de la même mâchoire. Elles.