très-vite , et ne laisse à sa plaee que l’éminence
osseuse qui la portoit.
La partie triturante des mâchoires des diodons
et des tétraodons doit aussi être regardée comme
une dent composée ; vue à l ’intérieur, elle ne présente
que des sillons transverses j mais sciée ou
brisée, on voit qu’elle est formée de lames , dont
les tranchans sont soudés par l’émail à la superficie
, mais qui restent long-temps distinctes à la
partie profonde.
B. Développement des dents.
I. Accroissement de la dent considérée isolément.
Les dents se forment dans des capsules membraneuses,
contenues dans les alvéoles. Les alvéoles
sont d’abord des cavités arrondies, tapissées d’un
périoste qui n’est que la continuation de celui qui
revet les mâchoires par dehors. Dans les premiers
mois du foetus, les cloisons qui doivent séparer les
alvéoles ne sont pas encore ossifiées, et ils représentent
dans le squelette un sillon continu ; petit
à petit ces cloisons se forment , et ne laissent
qu’une cavité pour chaque dent. Les alvéoles qui
doivent contenir les dents les plus voisines du fond
de la bouche n’étoient pas visibles d’abord. Ils ne
se creusent dans les os que long temps apres. 11
en est de même de ceux qui doivent contenir les
dents de remplacement.
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La capsule de chaque dent est attachée par sa
base au fond de l’alvéole, au moyen des nerfs
et des vaisseaux qui s’y rendent du canal dentaire
; et par son sommet à la gencive qui revêt
la mâchoire au moyen d’une cellulosité serrée.
Du reste elle est absolument fermée de toute part.
Chaque dent a sa capsule propre et distincte.
Cette capsule se divise en deux membranes,
dont l’extérieure est plus forte et plus sèche , et
l ’intérieure plus molle. Celle-ci prend absolument
les mêmes courbures que la dent, et lorsque la
dent doit être composée , cette membrane intérieure
pénètre dans tous ses replis, et garnit tous
ses sillons.
Tout l’intérieur de cette capsule est rempli d’une
pulpe gélatineuse qui forme le rudiment de la dent
future. Elle ne tient à la capsule que par sa base,
au moyen des mêmes vaisseaux et nerfs dont je
viens de parler. Le reste de sa surface , quoique
contigu a la capsule , n’y est point attache , et il
y a entre la lame interne de la capsule et la surface
externe du noyau pulpeux une solution de
continuité souvent très-compliquée , lorsque la
dent doit être formée de beaucoup de parties saillantes
et rentrantes.
L ’ossification commence au sommet de ce germe
pulpeux : ainsi c’est le sommet de la couronne
qui se forme le premier ; aussi est-ce a cet endroit
que les vaisseaux sont plus abondans. Lorsque
cette couronne ne doit avoir qu une éminence ,
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