l ’apophyse coronoïde , et de ses rapports, soit avec
le condyle , soit avec les dernières molaires.
Dans Vhomme et dans les singes l’apophyse coronoïde
, généralement petite, sur-tout dans Valouette
} ne s’élève pas, ou guère plus que lui ; elle en
est plus éloignée que la perpendiculaire abaissée dès
sa pointe ne le seroit de la dernière molaire.
Dans les makis, elle commence à se rapprocher
du condyle , comme dans les carnassiers. Dans
ceux-ci, elle s’élève obliquement en arrière dans la
fosse temporale, où son extrémité dépasse l’arcade
zygomatique , et parvient sur la même ligne que le
condylej ce dernier est très-court, en comparaison
de celte apophyse, et beaucoup plus bas que,sa
pointe. Il en résulte qu’une grande partie de la
force qui agit sur elle se trouve éloignée de la résistance
^ et que ces animaux ne sont pas aussi bien
partagés , à cet égard, que d’autres, dont la mastication
est cependant moins énergique , mais il y a
des compensations nombreuses que nous verrons
bientôt.
La plupart des rongeurs fournissent l’exemple
d’un autre extrême : l’apophyse coronoïde , qu’ils
ont généralement très-petite , est ordinairement
très-éloignée du condyle et très - rapprochée de
la résistance. Dans plusieurs même* tels que le
porc-épic , le cabiai, le paca , le castor , elle s’avance
au-delà de la dernière molaire, de sorte que
la nature du levier change à cet égard , lorsque
la résistance est sur cette dent seulement $ placé j
dans ce ras, entre la force qui est en avant, et le
point d’appui qui est en arrière , il s’ensuit que le
levier passe du troisième genre au second. Mais on
sent que si la puissance est plus avancée dans ces
animaux que dans les autres mammifères , c’est
que 1a. résistance , ordinairement très-forte, est
plus souvent à l’endroit des incisives qu’à celui des
molaires. Le lièvre, Y écureuil, les kanguroos ,
n’ont pojnt cet avantage ; à-peu-près à égale distance
du condyle et de la dernière molaire, l’apophyse
coronoïde se porte dans les deux premiers
un peu obliquement en arrière , jusques air niveau
de celui-ci. Dans les kanguroos l’ordonnée abaissée
dès sa pointe tomberoit à-peu-près à égale distance
de la dernière molaire et du condyle. Large et tronquée
dans Y éléphant, cette apophyse est assez éloignée
du condyle, et s’avance en dehors de la molaire,
dont elle dépasse le-tiers postérieur. Elle est
longue et effilée dans les rhinocéros, et à-peu-près
à égale distance de la dernière molaire et du con-,
dyle.
Les autres pachydermes l’ont généralement ( ou
plutôt son ordonnée ) plus près de la molaire que du
condyle : loin de la dernière molaire dans les rumi-
nans, très-rapprochée du condyle, s’élevant même
au-dessus de lui dans la fosse temporale, elle est plus
distante du bord alvéolaire. Il en est à-peu près de
même dans les solipèdes, où cependant elle est
droite et ne se recourbe pas en arrière. A-peu-près à
égale distance de la molaire et du condyle dans les